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    Astrid » What a saint mess

    Artiome
    ArtiomeEnfant Terrible
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    Astrid » What a saint mess EmptyVen 13 Mai - 2:46
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    La rosée du matin s'émiette contre les graminées et les frondaisons. Ils s'étalent et on aurait bien du mal à s'extirper des tresses de lianes si les serves ne devaient pas redevance au Gouvernement qui se charge d'East Heaven.
    Artiome observe les grands murs tenir depuis maintenant des siècles, entrave la liberté des plus pauvres tandis que les plus affluents règnent, c'est à gerber, c'est rance et ça sent déjà les futurs soulèvements qui feront tomber à chair et à sang le Capitol.
    Homme zélé dont le spectacle sera satisfaisant pour en parler des millénaires encore. Le matricule d'argent tombe contre sa paume qu'il ne cesse de serrer et desserrer lors de sa patrouille en compagnie de la Milice des SUN. Ils ont besoin d'aide pour s'occuper des petits malfrats qui martèlent les marteaux contre les ruines des bâtiments désaffectés, qu'eux surveillent que le bruit n'attire pas plus de rôdeurs et de claqueurs qu'on en signale déjà dans le coin.
    Alors le grand gaillard s'éloigne du groupe -fait signe qu'il va vérifier en contre-bas près de la rivière que rien ne se passe, que personne ne s'ameute.

    Les semelles s'enlisent dans la terre, Artiome soulève vaillamment pour ne pas s'empêtrer un peu plus dans la merde qu'est-ce maudit sentier qui ne cesse de l'emmener un peu plus sur une pente presque raide -et il entend brièvement aboyer.
    Anton lui, tourne autour d'Artiome, lape les flaques d'eau boueuse qui se déciment un peu partout et s'il n'était pas si persévérant, le russe aurait déjà tourné les talons au vu de la situation qui se profile.
    Voilà qu'un autre clébard se ramène et qu'Anton l'accueille sans une once d'animosité, la langue qui pend du bec et lui qui se jette contre ce chien qui lui arrive presque au dessus des reins.
    Un peu inquiet -parce qu'un chien aussi bien entretenu doit forcément appartenir à quelqu'un, qu'il n'a ni l'air maigre ni même un peu amoché par le temps qui ne cesse de démolir tout ce qu'il touche du bout des doigts.
    Alors il s'approche, passe ses paumes sur le crâne de l'animal puis le museau, lui murmure qu'est-ce que tu fous ici tout seul, le clebs ? mais voilà. Animal un peu en panique, animal qui s'enfuit et s'il aurait simplement tenu à partir tout en haussant les épaules, braillant que c'est pas mon problème le veau en bas.  pour Anton, c'est une nouvelle aventure bien plus palpitante que les rondes près des gravats à déblayer.

    Le mammifère s'échappe, déboule en bas du chemin et se met à canarder de sa voix grave, apeuré qu'il finisse par rameuter plus qu'un ours Artiome accélère le pas, saute par dessus les troncs qui sont tombés et puis c'est un long travers d'arbustes qui fait front, fait face, ne se laisse pas abattre.
    Les deux canidés s'excitent, essaient de s'approcher des ronces qui brûlent et arrachent les peaux, reculent, ne font que geindre. Alors Artiome râle, clame sur le bon Dieu de fermer vos gueules les chiens. Un souffle puis deux, un pas puis un autre le voilà qu'il s'approche, se penche, les épines qui éraillent un tissu qui lui semble familier. Il ne saurait ni dire son prénom ou qui elle est exactement pourtant, il semble presque sûr de l'avoir vu pavaner lors d'un début d'émeute à East Heaven.

    He, ça va ? Artiome s'enfonce et se glisse derrière elle, à l'aide de ses mains qu'il recouvre de ses manches, le soldat repousse les pinces qui cherchent à un peu plus martyriser la peau frêle et juvénile de la fille sous son corps. Ta maîtresse est complètement cané, le chien.

    Artiome souffle du nez -se dit s'il doit vraiment ramener le cadavre à la ville, qu'il aurait probablement l'air suspect mais qu'en y réfléchissant, on l'a vu venir ici et qu'on finira par retrouver le corps.
    Alors presque à contrecœur son bras droit se glisse sous son ventre -protège le corps avec son épaule et sa jambe lorsqu'il plie l'échine et lorsqu'Artiome se redresse, presque étonné, il regarde le gigantesque clébard qui semble heureux de revoir la bouille de sa maîtresse.

    Je suis mauvaise langue, elle est bien en vie la bourge. Artiome s'extirpe mais les lianes retiennent sa botte prisonnière et le voilà qu'il s'écrase sur le dos, la demoiselle en détresse contre lui qu'il serre tant bien mal sans pour autant y aller avec trop de force. Il aurait peur de la briser. Les lèvres près de son oreille, Artiome déglutit et se relève, s'assoit avec cette dernière contre lui, le torse qu'il maintient bien droit et le menton qu'il essaie de retenir. Tu t'es endormie dans des ronces là ? Allez debout, j'ai des trucs à faire merde..

    Artiome un peu au piège, entre les deux chiens qui ne cessent de lui sauter dessus, de remuer et de se courir après. Quelle journée de merde.
    La soie et la tulle ne ressemblent guère à rien dès à présent, les fils des coutures s'effilochent et la peau douce sans une rugosité est à présent complètement amochée par la rancœur des plantes.
    Alors Artiome se hisse en soulevant le bassin jusqu'à une souche d'arbre au sol, y appuie la colonne et penche la tête vers l'arrière -il espère que rien ne va lui tomber sur la tête, c'est déjà assez usant de devoir s'occuper d'une fille à moitié dans les vapes.
    Les mains quittent finalement la silhouette et le menton, il garde son corps toujours contre le sien, sa nuque qui se loge contre son épaule et surveille à la place les environs, reste aux aguets tandis que les animaux ne sont plus aussi agités, que l'énorme titan vient se caler aux pieds de sa maitresse et qu'Anton lui, vadrouille aux alentours, prêt à aboyer et attaquer si le brun lui donne l'ordre.
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    Astrid J. Grimaldi
    Astrid J. Grimaldi
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    Astrid » What a saint mess EmptySam 14 Mai - 23:04





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    La journée avait été particulièrement claire aujourd'hui, et les températures si douces qu'Astrid n'avait pas pu rester à l'intérieur, et son petit (si tant est qu'on puisse le qualifier de petit ) Fitz non plus. Si elle s'était contentée, au départ, de rester dans l'enceinte d'East Heaven, Astrid avait vite décidé que ce serait du gâchis de ne pas aller se promener un peu à l'extérieur, comme elle pouvait se le permettre. Fitz avait été plus que ravi, et comme toujours, il avait été compliqué de se faufiler à l'extérieur sans se faire voir à cause du gros chien et de ses aboiements. Ça avait été long, un peu fastidieux, mais elle avait fini par se trouver hors des murs et par visiter les coins qu'elle ne connaissait pas encore.

    Parmi eux, un espèce de mini marais dans lequel Astrid n'aurait pas mis les pieds, par peur d'abîmer ses précieuses chaussures, si elle n'y avait pas lancé malencontreusement le frisbee avec lequel son gros toutou jouait, et si Fitz n'était pas trop délicat pour aller le chercher là où il était, entre un amas de ronces et d'orties qui avaient fait soupirer Astrid, parce qu'on avait pas idée d'être un gros chien comme lui et de chouiner devant quelques petites roses qui ne lui piqueraient qu'à peine sa peau, robuste comme elle était.
    Fitz avait sagement attendu, assis derrière Astrid, et elle avait tenté de se faufiler entre les buissons à la recherche du frisbee adoré. Mais si un gros chien comme lui ne pouvait pas vraiment passer entre les ronces, Astrid ne le pouvait pas plus. Et comme bien souvent, sans crier gare, sûrement parce que l'idée de se retrouver coincée lui avait traversé l'esprit, Astrid avait fini par s'effondrer, laissant Fitz dans un désespoir bien plus grand qu'auparavant, maintenant qu'il avait à la fois perdu son frisbee, et que sa maîtresse ne se relevait pas.

    Force était de constater qu'Astrid était vraiment née sous une bonne étoile.
    Fitz trouva de l'aide juste à côté, en très peu de temps. Elle avait toujours eu un peu peur de se retrouver dans le pétrin et qu'il n'y ait personne en dehors d'East Heaven pour l'aider, puisque Fitz ne trouverait jamais le chemin retour à l'intérieur de la ville - ça ne l'empêchait pas de s'aventurer dans des lieux où elle ne devrait pas être, mais l'idée demeurait toujours dans un coin de sa tête. Jusqu'à maintenant, pourtant, Fitz avait toujours trouvé de l'aide lorsque sa maîtresse se vautrait lamentablement au sol. Aujourd'hui ne fit pas exception, et le gros chien fut bien content d'avoir mené à bien sa mission, attendant probablement déjà les caresses qu'il recevrait lorsqu'Astrid se relèverait.  
    Astrid resta endormie un petit moment encore ; sûrement que la nuit d'avant avait été courte, ou que les ronces l'avaient achevé plus que de raison.

    Comme toujours lorsqu'Astrid somnolait de manière impromptue, elle était complètement ailleurs au réveil, suffisamment pour ne même pas faire attention à l'individu qu'avait alerté Fitz et contre qui elle avait un peu dormi. Elle prit le temps de se frotter les yeux, de regarder le gros chien qui avait somnolé un peu à ses pieds, de toute évidence, et qui venait chercher ses caresses, puis de baisser les yeux sur l'état lamentable de sa robe. Nouveau soupir, mains qui continuent de frotter ses yeux bien trop agressés par le soleil et qui menaçaient de se refermer, et elle posa ses mains sur ses genoux.

    — Je crois qu'on va te racheter un frisbee, mon mimi... —

    C'est la présence d'une jambe à côté d'elle qui avait fini par l'interpeller un peu, et elle se détourna pour regarder le visage bien agacé du jeune homme derrière elle.
    Surprise, un instant, parce que c'était bien la dernière chose à laquelle Astrid s'attendait, qu'elle avait l'habitude d'halluciner un peu au réveil, mais cette fois-ci, c'était bien réel.
    Surprise, un instant, parce qu'elle connaît le visage, et elle sourit largement, s'appuie sur le sol pour se redresser - parce que , quand même, c'est drôlement inapproprié - attrape ses cheveux pour en vérifier rapidement l'état et tire sur ses gants.
    Elle ne remet pas bien les pièces du puzzle ensemble, alors elle regarde autour d'elle, essaie de deviner, parce qu'elle ne se souvient plus vraiment de ce qui s'est passé après que Fitz a perdu son frisbee, et ses yeux finissent par se poser sur le chien qui accompagne l'étranger. Par l'uniforme, par ce dont elle se souvient de la dernière fois, Astrid devine que le type est soldat, et le toutou doit être son duo.

    — Oh, c'est mon mimi qui est venu embêter votre chien ? Il est un peu envahissant parce qu'il n'a pas d'autres copains, mais il est tout gentil. Je m'excuse qu'il soit venu vous déranger. Il s'appelle Fitzwilliam Darcy. Et le mimi, il s'appelle comment ? —

    Astrid se penche un peu pour mieux regarder le chien qui observe les alentours, comme pour deviner son prénom, mais rien ne lui vient vraiment, quoique si ça avait été elle, elle l'aurait sûrement appelé Heathcliff, le joli toutou.
    Toujours aussi souriante, Astrid retire le gant de sa main gauche et la tend vers l'inconnu. Elle en oublie un peu qu'elle est coupée un petit peu partout, que ça picote légèrement à certains endroits, mais elle a tellement l'habitude maintenant que ça ne lui fait plus vraiment quelque chose. Elle en oublie que les circonstances sont un peu étranges, mais les absences et les moments sont tellement fréquents qu'Astrid ne relève pas ; elle a du s'endormir contre la souche.

    — Je m'appelle Astrid Grimaldi. —
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    Astrid » What a saint mess EmptyDim 15 Mai - 1:00
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    La jeune femme met du temps à s'éveiller, à sortir des bras de Morphée qui semblent ne pas vouloir qu'elle s'extirpe. Alors Artiome est patient, il laisse l'arrière du crâne s'appuyer contre l'écorce de l'arbre et vadrouille le regard sur les alentours.
    Les minutes passent et il a peur qu'à force, elles se transforment en heures -mais voilà, la silhouette se meut enfin, le dos se tord et les épaules s'émancipent de son torse.
    C'est soulagé qu'Artiome redresse le bassin pour mieux être assis et qu'il observe la demoiselle discuter avec l'animal, le surnommer mon mimi, connerie mièvre que lui ne s'accorde plus depuis maintenant longtemps. Ses jambes se retirent d'autour d'elle et fait craquer toutes les articulations qu'il peut. La petite blondinette était plus lourde que prévue -malgré le gabarit qui semble si léger, alors maintenant il se sent un peu pataud, à ne pas avoir bouger depuis plusieurs et inlassables minutes.
    Le russe secoue la tête et observe le danois qui s'excite de voir sa maîtresse belle et bien en vie.

    Il s'appelle Anton.. Artiome marque une pause lorsque l'inconnue bouge dans tous les sens pour dépeindre l'environnement dans lequel elle se trouve. Il se demande si elle est sous emprise de quelque chose, il voudrait bien partager dans ce cas là. Sérieux, Darcy...

    Orgueil et Préjugés n'a jamais été son bouquin favori mais sa mère lui a longtemps forcé la main pour le lire de long en large et depuis, c'est une -légère révulsion qu'il éprouve lorsqu'on mentionne ce foutu roman.
    Puis c'est une petite main bien blanche dont les épines n'ont rien effleurées qui se tend à lui, hors de son gant maculé, Artiome hausse un sourcil et soulève à son tour paluche bien plus épaisse et surtout plus abîmée pour lui serrer la sienne comme elle a l'air de le vouloir.
    Petit soldat ne peut refuser -il étreint doucement cependant pour ne rien risquer de fouler, qu'elle n'a pas l'air déjà bien solide pour s'effondrer au contact de quelques ronces.

    Artiome. Petite bourgeoise qui vit dans les hauts quartiers à East Heaven je suppose ? Lève-toi, on rentre.

    Il ne tient pas à se faire voir un peu plus longtemps avec une pseudo-princesse dans les bois, non seulement il finirait par se faire railler mais en plus, ça pourrait aussi lui retomber dans les dents.
    La carcasse se redresse et au passage, il soulève la jolie blonde par les aisselles pour qu'elle tienne correctement sur ses jambes, il vient poser les paumes sur ses épaules -les yeux qui s'immiscent doucement dans les siens.

    Il faut qu'on te désinfecte tes plaies. Et évite de sortir en robe, la prochaine fois.

    Artiome baisse le regard vers les coutures qui s'éraillent juste au dessus des genoux et tandis qu'Anton embête Darcy, Artiome bouscule la citadine pour qu'elle avance tandis que de son côté, il siffle pour que le chien se mette en route et sans demander son reste, le voilà qu'il cavale jusqu'en haut de la pente, patiente que son maître et Astrid arrive.
    Astrid. Astrid. Bizarre lorsqu'il le murmure et tout aussi lunaire lorsqu'il le marmonne dans sa tête. Astrid a l'air de sortir d'un de ces vieux films de barbie, quelque chose du style et ça ne plaît guère à Artiome, de se retrouver avec une hurluberlue pareille.

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    Astrid J. Grimaldi
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    Astrid » What a saint mess EmptyVen 20 Mai - 2:16





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    Astrid doit attraper le gros Fitz dans ses bras pour l’empêcher de trop s’agiter et des la bousculer un peu trop ; le chien n’a, semble-t-il, jamais eu vraiment conscience de sa taille et de sa force imposantes, et Astrid a bien failli tomber contre le soldat derrière elle, et franchement, ça aurait été drôlement embarrassant. Elle lui caresse l’échine, les yeux qui restent fixés sur le jeune près d’elle et elle sourit.
    Le chien qui fait le guet paraît tellement petit à côté de Darcy que ça la fait rire un peu. Elle balade son regarde entre les deux chiens et finit par lâcher le sien une fois qu’il s’est suffisamment calmé. Elle le regarde vagabonder un peu, observer son camarade, et son attention retourne sur le beau brun derrière elle qu’elle détaille sans grande discrétion. Elle ne fait rien de mal, après tout ?

    — Oui, c’est moi qui ai choisi ! Astrid a les yeux qui pétillent, le sourire large et la poitrine qui se gonfle presque de fierté. Elle pivote un peu pour mieux voir le soldat et tend la main pour rappeler son grand danois et attraper une de ses oreilles. Mon petit frère voulait l’appeler Lord Farquaad, parce qu’il avait les oreilles tellement longues que ça lui faisait un peu une coupe au carré… Lord Farquaad, quoi. Il a eu du mal à lâcher le morceau. C’est quand même mieux, M. Darcy…

    Astrid rit, relâche l’oreille ballante de son toutou.
    Elle patiente sagement, attende qu’il prenne sa main dans la sienne, le sourire toujours fermement accroché à ses lèvres et les mains qui, discrètement, continuent de recoiffer ses cheveux, de remettre les boucles là où elles doivent être et la frange correctement. Elle attend une suite, un nom de famille, mais le nom ne viendra jamais, et Astrid se retrouve un peu pantoise. Elle devine bien que ça ne sert à rien de lui demander, s’il voulait échanger son nom il l’aurait fait dès le début, mais elle ne se voit pas s’adresser à un étranger - aussi charmant soit-il - par son prénom. Elle pince un peu ses lèvres, hoche la tête pour acquiescer, murmure un léger enchanté, suffisamment fort pour qu’il l’entende, et appuie ses mains sur le sol pour se redresser.

    C’était un peu sans compter les bras qui se glissent sous les siens pour l’aider à se hisser, et Astrid se sent drôlement petite, perchée au bout des mains du vaillant soldat - pourtant, il lui semblait avoir toujours eu une taille un peu plus élevée que la moyenne, et le fameux Artiome n’avait rien d’un géant non plus.
    Le sourire est toujours là, toujours large, toujours un peu stupide sans doute. Ses doigts accrochent le tissu autour de ses hanches et elle le tire pour baisser la jupe de sa robe.

    La jeune fille se détaille un instant, la tête légèrement penchée, se demande bien pourquoi il fait la remarque,  pourquoi ça paraît important, qu’Astrid soit une petite bourgeoise. Dans le doute, comme elle ne sait pas trop comment le prendre, parce qu’en soi, rien de mauvais n’a été dit, elle joue avec ses doigts et hausse un peu les épaules, tout de même un peu perplexe.

    — Euh… Oui, c’est ça… Vous venez de Milton, vous, c’est ça ? C’est comment, là-bas ?—

    De son index, elle désigne l’uniforme du garçon, bien que la réponse lui paraît évidente. Elle se voit mal lui dire qu’elle se souvient de lui, ça sonnerait étrange, de lui dire qu’elle se souvient parfaitement de lui alors qu’elle n’a vu qu’une fois, brièvement.
    Par automatisme, parce qu’il le lui dit et qu’Astrid ne pense pas tout de suite, elle lui emboîte le pas, Fitz derrière elle. Le sourire peint de nouveau son visage, elle accélère un peu le pas pour le rattraper et se pouvoir, de nouveau, un peu mieux le regarder, comme s’il y avait des détails qui lui avaient échappé, des choses qu’elle avait encore à voir, ou à revoir.

    — Mais je les mettrai jamais, si je ne les mets pas pour sortir… Je ne vais pas les porter dans ma chambre, après tout. Puis elle est jolie, non ? Je pourrai toujours la rafistoler, ce n’est pas très grave. Et puis on ne faisait que se promener, avec Fitz, on jouait au frisbee. Ah ! —

    Astrid finit par s’arrêter, se détourner vers les ronces, le nez un peu froncé. Elle ne sait même pas pourquoi elle le suit, alors qu’elle n’avait pas du tout l’intention de rentrer maintenant.

    — J’ai de quoi me soigner, dans mon sac, il doit être dans le coin.. Je sais soigner tout un tas de choses, si jamais vous avez besoin un jour. Le sourire est bête, plein d’espoirs ceci dit. Il attend peut-être un oui, j’hésiterai pas, une réponse du genre. Astrid le fixe encore un peu, désigne les ronces en contrebas. Je ne comptais pas rentrer maintenant, ceci dit, Fitz a perdu son Frisbee et il faut que je le retrouve… Il a le même depuis qu’il est tout petit, il serait un peu triste, s’il ne l’avait plus… —

    Astrid joue avec ses ongles, hausse les sourcils, les lèvres à nouveau pincées. C’est qu’elle ne peut pas rentrer avec un soldat, c’est qu’on saurait qu’elle se faufile à l’extérieur, et ça, c’est hors de question. Ses parents la surveilleraient trop, s’ils savaient.
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    Astrid » What a saint mess EmptyVen 20 Mai - 21:17
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    La jeune femme entre ses jambes se met à aligner des mots aux significations un peu étranges à ses oreilles, il n'a aucune idée de quoi la jolie blonde parle, ni qui est ce Lord Farquaad. Alors Artiome il épaissit légèrement le sourire aux lèvres et hoche la tête, l'air de dire Ouai, je vois, oui oui oui.
    Elle ne saura rien de la vérité de toute manière -alors il serre doucement les doigts fragiles qui se glissent dans les siens, la pulpe qui a échapper aux picots des ronces en bas.
    Artiome ne reste pas bien longtemps fixé sur le chien aux oreilles qui pendent jusqu'aux orteils, il préfère faire attention aux alentours et au moindre craquellement qu'il peut entendre de là où il est, malgré le flot incessant de paroles que peut sortir cette fameuse Astrid.
    Le regard s'abaisse légèrement -Artiome n'est pas le plus grand des hommes c'est certain et elle, certainement pas la plus petite des femmes qu'il a pu voir jusqu'ici. Alors il souffle du nez lorsqu'il se met à rire, roule des yeux et hausse les épaules.

    Tu peux juste me tutoyer et m'appeler Artiome, au lieu de dire vous, j'ai même pas encore la trentaine. Et ouai, je viens de Milton, je viens m'occuper des nouvelles recrues ici parfois. Puis Astrid parle cette fois-ci de ses robes, que si elles ne sont pas mises pour sortir, alors elle ne pourra jamais les mettre. Et Artiome il arque un sourcil, un peu perdu sur ce qu'elle raconte. Tu peux te promener dans East Heaven, non ? Alors c'est suffisant. Si tu continues à porter des trucs aussi encombrants tu finiras par expulser des spores par la bouche. Et on sort pas pour être jolie, au fait.

    Le sourire qui s'étend, il s'approche d'elle et lui remet une de ses mèches blondes derrière les oreilles avant d'observer le fameux Monsieur Darcy qui semble réclamer son vieux jouet. Alors dans un souffle un peu rauque, Artiome suit la silhouette de la blondinette tandis que lui, n'espérait qu'une chose : pouvoir rentrer au plus vite sans se faire voir, mais là, ça risquait d'être compliqué et surtout, c'était compromis.
    Il détaille un instant la vigne de ronces qui sont épaisses et larges, il pense apercevoir la couleur vive du frisbee -il faut qu'il soigne la jeune femme avant qu'ils ne rentrent.
    Alors il recule et cherche du regard le sac qu'elle semble avoir égaré -l'aperçoit plus loin et va le récupérer pour lui glisser entre les mains, les doigts qui se percutent sur les siens.

    Je vais probablement m'écorcher à sang les mains pour un chien même pas un peu joli, donc j'espère bien que tu vas soigner mes blessures.

    La Luciole s'écarte et s'enfonce dans les ronces en grognant, il plonge le bras et le remonte vivement en soufflant, plaque sa paume libre sur le dos de la main qui saigne abondamment à cause d'une sale épine un peu trop épaisse.
    Il n'aime pas s'ouvrir les extrémités -ça saigne toujours beaucoup trop pour un pas grand chose. La mâchoire qui se desserre, il s'approche du cabot et le lui glisse doucement entre les dents avant de s'approcher d'Astrid, glisse sa main dans la sienne.
    Il a les veines qui hurlent et le sang qui geint, qu'il faut vite le soigner.

    Pourquoi tu ne sors pas avec des soldats de la Milice ? Je sais que la plupart font ça, c'est moins dangereux que vouloir jouer la princesse dehors, non ?

    Artiome patiente et la regarde, s'attarde sur le petit nez retroussé, les joues effleurées par les blessures et les lèvres plus roses encore que les fruits rouges qu'on dévore par dizaines. Petite princesse entre les mains de l'enfant terrible, Artiome détourne finalement le regard avant qu'il ne s'insurge trop sur elle, qu'il ne veuille à son tour dévorer les lippes comme on dévore les cœurs.
    Parce qu'Artiome s'entiche de ses comparses, de ceux qui partagent son quotidien et ses ambitions, pas de ceux dont l'eau de Cologne lui tape dans les narines, pas celles dont les robes à paillettes raflent le sol et illuminent les sentiers.
    Non loin de lui les supercheries de maintenir un semblant de société qui à ses yeux, n'a rien d'égal pour la majorité de ses citadins si ce n'est les plus hauts placés comme elle.
    Alors Artiome calme les ardeurs un peu animales, apaise les tensions qui s'accumulent dans l'estomac, ignore les appels tendancieux au fond de la gorge.
    Il pince ses lèvres et laisse Anton venir tirer des babines le frisbee pour le ramener à son maître et Artiome l'attrape, l'envoie valser comme il le peut sans trop bouger pour qu'Astrid puisse continuer les soins sur sa main abîmée.

    Tes parents sont au courant, que tu fais des escapades comme ça ? Artiome la regarde à nouveau elle et son minois séraphin. Je ne dirais rien aux autres si c'est pas le cas, mais va falloir arrêter, les environs sont encore moins sûrs qu'auparavant. T'as eu de la chance que ce soit moi qui tombe sur toi et pas un autre abruti de soldat ou un type mal intentionné.

    La vie n'a rien d'édulcorée aujourd'hui si ce n'est dans les murs même de East Heaven, alors Artiome il ne comprend pas l'envie de ces gosses de riches de vouloir absolument côtoyer le danger quand la vie a tout à leur offrir, à eux.
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    Astrid J. Grimaldi
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    Astrid » What a saint mess EmptySam 21 Mai - 4:33





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    Astrid acquiesce à son tour, bien contente qu'il soit d'accord - elle ne se voyait vraiment pas appeler son petit chiot Lord Farquaad, aussi grandes eussent été ses oreille. Elle avait eu peur que ses parents n'acceptent le nom, mais heureusement, ils étaient assez lucides pour ne pas laisser un gamin de cinq ans choisir le nom du chien. D'autant plus que le nom était affreux.
    La jeune fille sourit un peu plus, parce qu'elle a vu Artiome le faire, qu'elle l'a même entendu rire, qu'elle s'attendait à se retrouver face à une porte de prison, en premier lieu, vu comme il avait l'air agacé la première fois qu'elle avait posé ses yeux sur lui.
    Un instant, elle réfléchit à sa proposition et finit par secouer la tête. Ce n'est pas l'envie qui manque, certainement pas, mais Astrid n'a vraiment pas l'habitude de tutoyer des gens qu'elle connait à peine, peu importe qu'ils soient beaux comme des Dieux et qu'elle ait du mal à décrocher ses yeux d'eux.

    — Oh non, j'oserais pas. On ne se connaît pas... encore... —

    Astrid pince ses lèvres pour se retenir de sourire un peu trop fort, d'avoir l'air un peu stupide, un peu simplette peut-être. C'est bien la dernière chose qu'elle veut, lui donner une mauvaise première impression. Déjà qu'elle n'a pas du beaucoup l'impressionner en se retrouvant endormie au sol, elle ne compte pas ruiner un peu plus ses chances.
    Pourtant, il lui semble bien qu'elle n'a rien ruiné du tout. Astrid pourrait se tromper, mais elle est certaine que c'est ça que ça veut dire, la main qui s'approche pour attraper une mèche pour la remettre là où elle doit être, avec les autres, derrière son oreille. Ça tape très fort, d'un coup, dans la poitrine d'Astrid, et c'est si soudain que ça lui coupe un peu le souffle, de sentir des martellement aussi puissants contre sa cage thoracique. Ça ne l'empêche pas de sourire, ses lèvres pincées s'envolent, elle analyse les mots, les repasse dans sa tête pour ne pas les oublier, parce qu'elle se connaît, elle oublie tout, mais elle aimerait bien se souvenir de deux ou trois de ses mots.

    — Je suis jolie, donc ? Astrid trouve compliqué de ne pas avoir l'air simplette, cette fois-ci. Elle joint ses mains dans son dos, pour se comporter un peu mieux, pour se donner un peu plus de tenue, avoir l'air plus calme et sereine - mais la vérité, c'est qu'il n'y a rien de calme dans la tête et la poitrine d'Astrid. Je suis bien contente de m'être fait jolie, alors, même si on ne sort pas pour ça... J'ai un masque à gaz, d'ailleurs, il est dans mon sac ! Je ne l'ai pas encore utilisé jusqu'à maintenant, mais vous voyez je ne peux pas cracher de spores. Et de toute manière, c'est peu élégant, je ne me permettrais pas...—

    Astrid grimace un peu en y pensant et se décale pour laisser le jeune homme passer et rebrousser chemin vers les ronces. C'est un soldat qui lui avait donné le masque à gaz, à l'époque où elle les soudoyait encore pour la laisser passer. Elle n'en avait jamais compris l'utilité, comme on ne lui avait jamais rien appris de ce qu'il y avait en dehors des murs, mais il avait dit que ce serait important, dehors.
    Fitz semble avoir bien compris que c'est son jouet qu'on va chercher, puisqu'il emboîte le pas au soldat sans demander son reste, et la danseuse les suit. Elle se penche par dessus les ronces, de loin pour ne pas risquer de se blesser, et les observe en espérant y trouver le jouet, qu'elle finit par désigner à son acolyte, parti chercher son sac.

    Elle se sent un peu toute chose, la petite princesse. Elle accroche légèrement qui s'entrechoquent aux siens, elle peine à ne pas sourire, parce qu'elle se dit que quand même, une belle gueule pareille,
    quand même, ça peut pas être un hasard,
    quand même, il a jamais battu comme ça, son petit coeur pourtant bien sensible.

    — C'est faux, Fitz est très beau. C'est parce que vous ne l'avez pas encore bien regardé. Sa robe est toute jolie, moi je l'aime beaucoup. Mais soit, je vous soignerai quand même, même si vous avez heurté mon mimi, c'est promis... —

    Astrid se dandiner sur ses pieds, commence à fouiller son sac pour en sortir à l'avance ce dont elle aura besoin, et elle pose tout ça sur la souche où ils étaient plus tôt. Elle profite que le soldat ait le dos tourné pour un peu mieux s'arranger, tirer sur ses manches, sur sa jupe, passer ses doigts sur son visage pour vérifier qu'il n'y a rien qui ne puisse lui faire défaveur, et elle remet bien les mains le long de son corps lorsqu'elle entend les aboiements de Fitz à la vue de son jouet, qu'il récupère fièrement.
    Un merci un peu faible, et Astrid lui prend la main pour en observer la coupure.

    — Je m'excuse quand même que vous vous soyez blessé. —

    C'est qu'Astrid ne pense pas souvent aux conséquences de ses actions, et ce n'est que maintenant qu'elle se dit qu'il s'est quand même blessé la main pour un simple Frisbee - ça l'embête un peu, mais le mal est fait, et le moins qu'elle puisse faire, c'est de le soigner correctement.
    Elle lui tire légèrement la main pour aller l'assoir sur la souche et le bouscule un peu pour s'assoir à côté de lui, quoique la souche ne soit pas bien large, Astrid ne l'est pas non plus, ça facilite un peu les choses.
    Avec une compresse imbibée, elle commence à tapoter légèrement la blessure et secoue la tête en pouffant. Elle ne leur fait plus vraiment confiance, aux soldats de la Milice, elle sait qu'ils ne chercheraient qu'à la plumer et qu'au moindre danger, ils prendraient leurs jambes à leurs cous.

    — Je ne joue pas à la princesse, et je m'éloigne à peine, alors je ne considère pas nécessaire d'être accompagnée. Il ne m'est rien arrivée jusque là, je m'en sors très bien, je vous assure. Fitz ne les aime pas, en plus de ça, ils ne sont jamais très gentils, avec lui, ou alors ils le traitent comme une bête féroce. On ne peut pas se balader tranquillement, lui et moi, à East Heaven, je ne le tiens pas en laisse parce que je n'aime pas ça et parce qu'il est très obéissant, mais les gens n'aiment pas beaucoup ça. Vraiment, ça arrange tout le monde qu'on vienne se promener ici. —

    Astrid fait un peu la moue, parce que  ça l'avait toujours embêté qu'on la force à tenir son gros toutou en laisse, lui qui détestait ne pas pouvoir courir comme il le voulait. Il n'avait même jamais fait de vagues, mais on lui répétait toujours au cas où, au cas où - mais quand même, elle ne trouvait pas ça juste, son mimi n'avait rien demandé.
    La danseuse pouffe un peu et lève les yeux vers le jeune homme tandis qu'elle fait pivoter sa main pour mieux voir tous les angles de la blessure.

    — Pourquoi, mes parents ? Je ne suis pas si jeune, ils n'ont pas besoin de tout savoir, ni de me surveiller. Astrid attrape de quoi lui bander la main, juste pour protéger la plaie des agressions extérieures, comme elle a l'air tout de même un peu profonde, et elle commence à l'enrouler autour de sa paume. Je le sais, que je suis très chanceuse. —

    Sourire en coin qu'elle ne cache même pas, et quand bien même elle voudrait, elle ne peut pas vraiment. Elle soulève la main d'Artiome pour lui montrer fièrement le bandage et lui indique qu'il faudra le changer dès que possible, pour éviter d'étouffer la plaie trop longtemps et qu'elle puisse cicatriser d'elle même.
    Elle l'observe à nouveau, fait un peu mine de vérifier qu'il n'y aurait pas une blessure sur son visage, par hasard, et elle penche la tête, l'air de réfléchir, les yeux qui se posent sur lui, en coin, le regard un peu insistant.

    — Et puis, de toute façon, même si je demandais à un Milicien de m'accompagner, ça ne m'assurerait pas qu'il s'agit d'une personne de confiance. Si je connaissais quelqu'un qui ne soit ni un abruti, ni quelqu'un de mal intentionné, bien sûr, ce serait différent... —

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    Astrid » What a saint mess EmptySam 21 Mai - 5:44
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    Artiome bien loin de la candeur qu'on accorde au minois attendrissant face à lui, il pourrait reconnaître parmi des milliers de visages ceux qui en pincent et en bavent pour lui -non loin d'être la première fois, ça le fait doucement sourire de voir la petite bourgeoise s'émoustiller.
    Cependant pour lui, il s'agit plus d'un manque de compagnie qu'un désir comme lui pourrait avoir à son encontre ou celle d'une autre, petite Astrid aux airs séraphins ne mérite pas que le vil Artiome dépose ses mains baignées par le sang sur sa carcasse dévêtue du moindre du vice.
    Il n'argumente pas plus sur la façon dont elle doit s'adresser à lui -si elle ne veut pas prononcer le prénom du soldat et qu'elle préfère rester sur le vous que grand bien lui fasse, Artiome ne va pas se mettre à chambouler toute la vie de la demoiselle pour si peu, il s'en contente et c'est suffisant, il y est habitué.
    Le corps suit celui de la blonde qui demande si elle est jolie et lui, petit Artiome qui ne dit que rarement aux autres qu'ils sont jolis, parce qu'entre ses dents glissent rarement les mots, ils s'échappent plus souvent les souffles rauques et les baisers ardents. Alors il râcle la gorge, hausse légèrement les épaules et la regarde, sourcil arqué et les perles minuits dans les siennes.

    Ouai ? Sinon je t'aurais dis que ça servait à rien d'essayer de porter des jolies robes, que tu serais quand même vilaine.. Artiome un peu trop franc se met à rire et lève les mirettes vers les cieux. Les voûtes célestes sont encore hautes dans le ciel, elles forment des tourbillons soyeux complètement maculés -et si ce n'était pas un déluge catastrophique, Artiome ce serait murmuré que c'est un beau jour pour rejoindre sa mère et ses frères au marché. Mais la pensée s'évapore doucement et lentement au fur et à mesure qu'il y a les yeux qui rejoignent la silhouette de cette princesse. Tu sais comment le mettre, au moins ton masque à gaz ? Mais t'en as un, c'est déjà ça.

    Artiome lui, ne peut pas en dire autant. Il a laissé le sien et la majorité de ses affaires à Alicia, sa collègue en haut. Non qu'il soit tête en l'air -quoique, il lui arrive souvent de s'échapper très vite des murs de la ville sans prendre le temps de vérifier que sur lui, il a toujours ses armes et son sac à dos, il ne vérifie que la sécurité de la plaque à son cou et du collier à son poignet qu'il dissimule comme la prunelle de ses yeux.
    Le corps plus grand et plus en chair rejoint celui plus fin et plus élégant d'Astrid sur la souche, elle déblatère à propos de son cabot qui était heureux de pouvoir retrouver le jouet -aussi loin qu'il se souvienne, Anton n'a joué qu'avec des bouts de bois, des chaussures et des coussins, ce qui semble le plus se rapprocher d'un doudou pour lui doit être un vieux chausson sous son lit.
    Alors ça le fait sourire, de se dire que même les animaux peuvent être tristes de perdre leur objet préféré -il y songera à l'avenir, de ne pas se débarrasser de ce vieux bout décharné qu'Anton semble aimer mâcher les soirs.
    Lorsque l'alcool coule à flot sur la plaie et que la jeune femme appuie dessus Artiome reste de marbre -loin d'être douillé, il a surtout eu pire mais il doit admettre, si elle lui posait la question, que les mains sur les mains sont celles qui lui font serrer doucement les dents. Foutues extrémités.
    Le regard qui s'éloigne de celui d'Astrid, Artiome préfère regarder les chiens qui se courent après, qui détalent et se sautent dessus, se volent le frisbee. C'est plus passionnant qu'un bandage qu'on lui serre autour du poing.

    Je m'excuse que ton chien soit aussi vilain, moi. Artiome pivote la nuque en se marrant doucement, mord ses lèvres et laisse échapper une légère plainte lorsqu'Astrid serre l'étau autour de la main, qu'elle lui clame qu'il faut bien changer le bandage, laisser l'air sur la plaie pour que ça cicatrise. Il hausse les sourcils, se demande s'il a la tête d'un type qui ne s'est jamais blessé pour qu'elle lui rabâche des conseils aussi simplets. Merci, je tâcherais de faire attention alors, histoire de ne pas perdre ma main.

    Astrid est fière du bandage pourtant, lorsqu'elle parle de son quotidien entre Monsieur Darcy et elle, c'est une petite moue qui assombrie le visage. Il écoute, laisse les paumes venir s'accrocher sur le tronc sous sa carcasse et il étend ses jambes, les regarde puis tourne le regard vers elle, l'air sérieux comme si elle semblait lui parler de quelque d'un peu trop grave, d'un peu trop inquiétant.
    Mais ce ne sont encore que des petits caprices bêtes. East Heaven est suffisamment grand pour que la blonde promène le chien dans les grands parcs avoisinant, ceux qui longent les champs et les vieux immeubles. Petite princesse est bien capricieuse, elle qui prône ne pas jouer la princesse, Artiome il a suffisamment lu de livres pour savoir que les princesses agissent comme elle.
    Mais il ne va pas surenchérir à ce sujet, il penche la tête vers l'arrière, dévoile la gorge et baille avant de laisser le menton retomber vers l'avant.
    Il n'est pas certain de quoi lui dire, ni comment le lui dire, petite princesse ne semble pas vraiment susceptible -quoiqu'il n'ait pas encore été trop abrupt, il s'est montré doux pour le moment, alors il restreint les mots vulgaires sous les dents, les fait craquer pour les avaler en milliers de morceaux qui reviendront sur sa langue de façon plus polies.

    Tu as quel âge ? T'as pas l'air plus vieille que la vingtaine, donc techniquement si, tes parents doivent te surveiller. Les parents ça surveillent toujours les princesses, tout comme les soldats au final. Regarde-moi, je fais le baby-sitter. Artiome se met à rire un peu plus bruyamment et sourit, lui jette un regard en coin presque complice. Et là il ne peut s'empêcher de souffler fort par le nez, les lippes jusqu'aux oreilles et sa main bandée qui rejoint son visage pour en essuyer les quelques perles de sueur qui s'accumule à cause du temps trop lourd sur les épaules. Tu peux juste me demander de t'accompagner à l'extérieur, au lieu de me faire passer un message subliminal. Tes grands yeux qui me regardent, même pas un peu discrète.

    Artiome soulève le bassin et de son cargo il extirpe son paquet de cigarettes, s'allume une clope avec une allumette qu'il range dans la boîte avant d'aspirer la fumée pour la relâcher à l'opposé de la prétendue non-princesse.
    Il ne voudrait pas que les odeurs loin de la Cologne s'imprègne sur sa robe, alors il tient entre ses phalanges la cigarette éloignée puis tourne le visage, les sourcils légèrement froncés, les lèvres qui se pincent et la langue qui humidie le tout.
    Il a besoin de savoir pour quoi, il ferait ça, Artiome. Parce que ça le mettrait quelque peu dans la merde, de se faire attraper à faire sortir une fille en douce qui prétend ne pas avoir besoin de qui que ce soit pour se promener à l'extérieur. Pourtant, il l'a bien vu là, étalée dans les ronces épaisses, encore intacte sans trop savoir comment, probablement la chance, probablement le tissu trop épais des vêtements qu'elle porte, il ne sait pas vraiment, il ne préfère pas se jeter sur des conclusions.
    Doucement il tourne les reins pour être tourné vers elle, les coudes sur les genoux et la clope qui s'enlise entre les dents.

    J'y gagne quoi, concrètement, à te faire sortir en douce ? Tu veux voir quoi, la mer ? La fête foraine ? Si t'arrives à me donner une raison béton pour t'accompagner et ma récompense, je veux bien essayer.

    Fin sourire qui dessine sur le menton et les joues les fossettes, Artiome dégage de son front les boucles noires qui dérangent, qui chatouillent, se concentre sur les yeux malicieux en face de lui.

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    Astrid J. Grimaldi
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    Astrid » What a saint mess EmptyDim 22 Mai - 1:50





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    Ça aurait pu être un peu plus romantique. Il aurait pu répondre, oui, tu es très jolie, mais Astrid se contentera bien de ce ouais un peu perplexe, de cette justification un peu bancale, parce que c'est toujours mieux qu'un non. Elle sourit, joue avec le bout de ses gants et hoche la tête ; si Astrid n'a jamais douté de ses charmes, elle en reste toujours flattée, qu'on la trouve jolie et qu'on le lui dise. Qu'il la trouve jolie et le lui dise, c'est encore mieux, et quoique Astrid demeure un peu trop réservée pour répondre que le sentiment est réciproque, elle n'en pense pas moins.  Pauvre petite Astrid n'y connaît pas grand chose et s'imagine tout un tas de scénarios, oublie - ou plutôt fait semblant d'oublier - que son prince charmant pourrait se volatiliser un  jour, qu'elle pourrait bien ne jamais le revoir, qu'il pourrait ne jamais remettre les pieds à East Heaven, parce que ça lui fait bien trop chaud au coeur, d'imaginer pouvoir revoir Artiome.

    Ça ne doit pas être bien compliqué... Ça se met sur le visage et ça s'attache, j'imagine ?

    Astrid incline la tête, les yeux plissés, l'air un peu perplexe. Elle n'a jamais pensé à apprendre comment enfiler son masque à gaz parce qu'il lui paraissait qu'il n'y avait pas de mode d'emploi. Pourtant, si le soldat lui demande si ou non, elle est capable de l'enfiler, c'est bien qu'il doit y avoir quelques subtilités qu'Astrid n'imagine pas.

    La jeune fille a beau s'être concentrée sur la griffure, elle n'a pas manqué, de temps en temps, de lever les yeux vers son camarade d'aujourd'hui. Elle y a vu quelques cicatrices, elle y a vu des taches de rousseur par dizaine, à peine visible, de loin, sur sa peau mate, mais elles sautent aux yeux maintenant qu'elle se retrouve suffisamment proche.
    Elle en ignore son chien qu'elle entend grogner et aboyer alors qu'il essaie de récupérer son jouet, qu'il cavale pour essayer de l'attraper avant que l'autre gros toutou ne parvienne à s'en emparer avant - et elle profite qu'Artiome, lui, regarde ailleurs, pour pouvoir le détailler sans se sentir gênée.
    Elle remarque une petite constellation sur sa pommette, et ça la fait sourire, de trouver dans son visage une similitude avec les étoiles qu'elle voit dans le ciel et qu'elle aime tant admirer.
    C'est sûr, ça n'a rien d'un hasard.

    Il n'est pas vilain du tout ! Ce n'est pas très sympa, de dire ça alors qu'il se montre si gentil avec vous et avec Anton. Décidément, il ne vous mérite pas. Faux soupir de désespoir, Astrid tourne la tête pour appeler son chien et le suit du regard tandis qu'il trottine vers elle. Assise sur la souche, la petite princesse ne dépasse guère son énorme cabot, maintenant, et elle passe sa main sur son épais visage avant de se détourner vers Artiome. Vous voyez, comme il est mignon ? Vous avez un peu le même nez, tous les deux. Comment il pourrait être vilain, si c'est le cas ?

    Astrid secoue la tête, le sourire toujours aussi large, et d'une tape sur le flanc, elle envoie son chien retourner avec l'autre cabot, toujours occupé à mâchouiller férocement le Frisbee. A la place, elle concentre de nouveau son attention sur son prince charmant, les mains glissées entre ses cuisses, les yeux qui continuent de glisser sur le visage, sur la gorge qui se découvre un instant, le corps qui s'étire faiblement et la voix un peu rauque qu'elle entend.
    Petite Astrid se retient bien de clamer haut et fort que ce n'est pas une gamine, qu'elle n'a ni besoin de baby-sitter, ni de ses parents. Pourtant, au regard d'Artiome et à son rire, elle devine que c'est peine perdue, d'essayer de l'en convaincre, et qu'Astrid restera à ses yeux une gamine. Et ça l'emmerde tant qu'elle se renfrogne quand même un peu, que son visage est moins souriant, ses yeux un peu moins pétillants, parce qu'on ne s'intéresserait pas à une gamine, finalement.

    J'ai dix-neuf ans... Comme je l'ai dit, je suis quand même bien assez grande pour pouvoir me débrouiller sans l'aide de mes parents. Il y a bien longtemps qu'ils ne changent plus mes couches. Pourtant Astrid, un peu maligne, un peu casse-pied, elle retient bien, ce qu'il dit, elle en sourit un peu, pianote sur ses cuisses et acquiesce. Elle aurait pu demander, c'est vrai - mais ça l'arrangeait bien mieux qu'il soit celui qui formule l'idée à voix haute. Elle dirait que ça ne venait pas d'elle, si les choses ne se passaient pas comme elle le voulait. Je vous regarde parce que c'est impoli de ne pas regarder son interlocuteur lorsqu'on parle, c'est tout. Si vous préférez que je me mette dos à vous pour converser, il faut le dire.

    Astrid pouffe un peu, pivote pour se mettre dos à lui et écoute avec attention chacun de ses mots.
    Sous la surprise, elle se retourne pour le fixer longuement, les yeux un peu ronds, parce qu'elle ne pensait même pas à lui demander d'aller voir la mer ou la fête foraine ; qu'elle ne savait même pas qu'il y en avait ici, elle qui n'a jamais quitté les murs d'East Heaven. Elle pensait à de simples escapades non loin de la ville, mais soit.
    A nouveau, elle sourit, pivote de nouveau pour se mettre face à lui et, mentalement, pèse chacun de ses mots, se constitue un dossier béton, comme il dit. Hors de question de passer à côté de l'occasion.

    Eh bien, pour commencer, vous l'avez dit vous-même, c'est le rôle des soldats de s'occuper des princesses. L'argument est bien suffisant en lui-même. La poitrine d'Astrid se gonfle de fierté, elle lève le menton et réfléchit encore un peu. Ensuite,  ce serait vraiment très gentil de me faire découvrir la région, parce que je ne viens même pas d'ici, et que ce n'est pas une vie, de rester enfermé derrière des remparts, pas vrai ? Et vous avez du en voir tellement, des choses...

    Petite Astrid un peu curieuse n'a jamais eu l'occasion de satisfaire sa curiosité totalement. Même ses aventures hors de la ville ne répondent pas au désir brûlant qu'elle a de découvrir le monde.
    Malgré toute la bonne volonté du monde, elle n'arrive pas à trouver ce que c'est, cette fameuse récompense qui le fera accepter sa proposition sans broncher. L'argent lui semble inutile, lui qui ne vient que de temps en temps à Milton, et elle doute qu'elle a des choses à lui apprendre ou des choses qui l'intéressent ; il n'a pas l'air de s'intéresser à la danse et elle doute qu'apprendre à coudre lui soit d'une grande d'aide, dans son travail de soldat.

    Et la récompense, c'est de pouvoir passer du temps avec une jolie fille comme moi. Et de faire plaisir à Monsieur Anton en lui permettant de passer du temps avec son nouveau meilleur copain. Je ne vois pas pourquoi vous refuseriez, nous quatre, à la plage, sous la lune, les pieds dans l'eau... Ça s'appelle un bain de minuit, non ? J'ai lu ça dans un livre...

    Astrid, elle aussi, se penche vers l'avant, les bras croisés sur ses genoux, se marre tout bas et, à nouveau, tripote un peu nerveusement le bout de ses gants tandis qu'elle plonge son regard dans le sien, tente de voir dans ses yeux un début de réponse, un éclat qui trahisse d'avance ce qu'il va répondre.
    C'est pas un hasard, alors Astrid doute, qu'il refuse, parce que l'univers ne l'aurait pas mis sur sa route s'il était écrit qu'il refuse, se lève, et ne revoit plus jamais Astrid.
    Alors elle s'imagine déjà, quand ils iront à la plage, quelle tenue elle portera, comment elle pourrait essayer de passer la nuit ailleurs sans que ses parents ne trouvent ça suspect. Elle se voit déjà mentir et dire qu'elle passe la nuit chez une amie,
    la réalité sera toute autre, mais il n'y aura que les étoiles, pour voir qu'Astrid aura passé la nuit les pieds dans l'eau.
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    Astrid » What a saint mess EmptyDim 22 Mai - 3:31
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    Il a le sourire qui pince les fossettes au creux des joues Artiome, il est détendu et il n'a pas encore Alicia lui hurler de se bouger le cul, qu'il a du travail à faire et qu'il arrête de se la toucher.
    Il n'y a que les clapotis des coussinets qui s'enfoncent dans la mélasse, les grognements et les piaillements des oiseaux qui s'élèvent haut dans le ciel, aussi haut que le zénith.
    Ses mains se lient et il zieute la jeune femme à sa gauche, ferme une paupière parce qu'une poussière le gêne, renifle et souffle doucement.
    Dans les faits ce n'est pas difficile d'enfiler un masque à gaz, c'est vrai, pourtant, l'attacher convenablement selon les modèles et vérifier que les bobines d'air ne sont pas cassés est une autre histoire. Mais la petite bourgeoise ne semble pas vraiment s'en inquiéter, elle qui semble intouchable depuis son piédestal, les soucis de l'extérieur ne sont que des songes pour ceux qui s'endorment dans des draps aux odeurs fleuris et dont le toit ne menace pas de s'effondrer lorsque les orages grondent trop fort.
    Il ne peut cependant pas cracher sur l'aide que fournit le Maire à Milton, Artiome devrait être reconnaissant pourtant il est loin de l'être, il méprise le pouvoir de cet État et patiente de le voir s'effondrer.

    Petite princesse appelle le cabot pour qu'il vienne s'asseoir, son flanc qui le dépasse presque du bassin, Artiome observe l'animal tout en fronçant le nez, les oreilles qui se lèvent puis qui retombent aussi tôt, les pattes longues et musclées. Non, Artiome il ne trouve rien d'attachant dans cet animal, Anton lui, a tout du parfait compagnon à fourrure, il à le poil soyeux et les pattes plus courtes pourtant, il est bien plus vif et utile lorsqu'il doit pister.
    Le grand chien n'a rien de discret avec sa robe claire et son gabarit de colosse, Artiome hausse les épaules comme ultime réponse -grimace un peu, à peine, juste de quoi qu'elle aperçoive que non, le chien ne lui plaît pas, qu'elle aura beau l'emmener à lui, faire des éloges défiant celles qu'on adresse aux Dieux, non, il ne paraîtra pas plus sublime.

    Si tu le dis. S'il s'apprête à terminer la conversation sur l'animal, Astrid  relance en clamant que vos nez sont similaires, vous êtes pareils. ce qui arrache une plus grosse grimace à Artiome, dépose le doigt sur son nez fin et moins épais que celui du chien. Quelle menteuse celle-là. Me compare pas à un chien, ce serait sympa.

    Artiome entend suffisamment les murmures sur ses épaules, les souffles qu'on glisse à son oreille lorsqu'on le qualifie de type vachement docile et qui pourrait donner la patte. Alors si elle se met à dire des compliments qui sont loin d'en être pour lui, ça ne va pas le réjouir.
    La clope qui se détache des dents, qu'il ne veut pas la dévorer trop vite, Artiome laisse la cendre crouler à ses pieds et porte son attention à nouveau sur elle.
    Elle a beau dire, la minette est jeune, inexpérimentée dans un contexte pareil. Elle ne semble pas se rendre compte de ce qui peut se passer, de la main-prise que les plus âgés peuvent avoir sur elle, que lui pourrait avoir, ça glisse sur sa carcasse comme des milliers de compliments doux sur les lèvres et puis ça arrache le cœur et la gorge avec les dents.
    Petite princesse qui ne cesse de le regarder avec ses cils qui battent le vent, les doigts qui s'emmêlent et le sourire qui ne cesse jamais de se fendre, ça fait sourire Artiome, il se sentirait presque flatté s'il ne le savait pas déjà, que sa gueule d'ange en faisait pâlir pas mal. Alors il l'observe se tourner, une petite moue sur le visage et soupire, comme si c'était la fin du monde qu'elle lui annonçait, le pire coup qu'on pouvait lui infliger. Il murmure pour qu'elle entende que Quel dommage de ne plus pouvoir te regarder, franchement..
    Astrid sensible aux jolis mots c'est sûr, elle a l'attitude des princesses et les vêtements qui s'y accordent, les yeux qui scintillent de malice et la poitrine qui gonfle pour s'imposer un peu plus, qu'elle n'est pas si petite princesse.

    Artiome il aime le silence, il aime se complaire et rester muet dans la sobriété de l'instant, alors ça l'arrange qu'Astrid se tourne vers lui, que ce soit elle qui engage les conversations, qu'elle maîtrise les mots comme dans les bouquins qu'il dévore le soir sous ses draps.
    Il écoute, se met à rire lorsqu'elle répète ses dires, évidemment que les soldats s'assurent que les petites princesses ne se fassent pas avaler entière par le Monde, seulement voilà, c'est difficile quand les petites princesses veulent absolument s'insurger, déroger aux règles pour remanier le monde à leur manière.
    Pourtant il écoute, plisse même les yeux pour lui montrer qu'il est intéressé par ce qu'elle narre -quoiqu'incertain en réalité.
    Petite Astrid bien loin de son royaume, ce n'est pas une vie non plus, de survivre en permanence.
    Petite Astrid crèverait la gueule ouverte si les clampins ne se mettaient pas à genoux pour qu'elle n'esquinte pas le maquillage parfaitement lisse sur sa peau de porcelaine.
    Petite Astrid se ferait arracher le cœur avant même d'avoir pu ouvrir le bec pour se révolter.

    Tu penses que c'est meilleur, ce que je fais ? C'est dingue... Mais voilà, le soldat n'a pas envie d'être trop abrupt avec elle, il cherche les mots pour que ça n'est pas l'air d'être une critique acerbe, que ça n'ait pas l'air amer lorsque ça va s'expulser en venin de ses lèvres. Mais il se ravise, préfère rire lorsqu'elle se perd un peu plus dans son flot de parole. Oui, enfin, si je veux passer du temps avec une jolie fille je le fais autrement qu'en sortant dans une forêt infestée de macchabés, si tu vois c'que je veux dire. Clin d'oeil et regard lubrique sur sa silhouette, Artiome ne peut plus retenir le flot de rire qui explose en brouhaha, il doit glisser son visage entre ses mains, essaie de calmer les épaules qui sautillent au rythme des charivaris. Alors, si tu veux faire un bain de minuit il n'y a pas de soucis, par contre, ça... Doucement, le soldat dégage de son visage les mains, promène une phalange sur la peau nue de son buste et fait légèrement tomber l'une des manches qui recouvre l'épaule en la fixant, les lèvres pincées. Un bain de minuit c'est tout nu. Je ne savais pas que les princesses étaient aussi directes... Mais ça peut se faire, je suis convaincu. Par contre les vous ça suffit, ce sera Artiome et tu, sinon tu vas te promener toute seule.

    Artiome remonte le tissu pour couvrir la douce nudité qui s'émane de la jeune femme, lui sourit et étend les jambes tout en appelant le cabot pour qu'il vienne se coucher entre ses jambes, le caresse puis marmonne des mots plus tendres à l'animal.
    Artiome n'a rien contre accompagner la jeune femme, il devra en parler à ses collègues, faire en sorte de ne pas se faire choper, que ça se passe bien, que s'il lui arrive quelque chose, il ne veut même pas y songer.
    Alors il se penche doucement vers elle, cigarette au bec.

    Tu voudrais partir quand, à la mer ? Il  y en a une un peu plus loin d'ici, plus proche d'Hovden que d'ici en réalité mais si on fait attention ça devrait aller. Je suis disponible toute la semaine la matinée, le soir c'est mort j'ai des trucs à faire. Le mégot finit par mourir entre les dents et Artiome le glisse au fond de la poche tandis qu'Anton réclame un peu plus de gratouilles sur le ventre, alors il s'y attelle, lui retire les feuilles nichées entre les poils. Et ça reste entre nous, on est pas censé se mêler de vos histoires à Milton, si ça s'effrite j'vais pas dire que j'suis dans la merde, mais franchement pas loin.

    L'échine se redresse dans toute sa longueur, il tend les mains pour prendre celles plus fines de la fille en face de lui, la redresse et la fait doucement tourner pour voir comment le tulle virevolte dans l'air.
    Non décidément, loin de lui la royauté. Il relâche les phalanges pour se rabattre sur le chemin principal, là où la pente s'insurge et devient terrible à grimper, maintient la jeune femme à ses côtés pour ne pas qu'elle bascule si jamais.
    a little kiwi


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