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    shut up and disappear - ft. rohan

    Night Evans
    Night Evans
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyMer 20 Avr - 14:19


    shut up and disappear

    quartier libre aujourd’hui. habituellement, night dans la forêt à l’est, ou patrouille au tunnel. de temps en temps, quand le chef l’exige, elle prend part aux pillages et aux attaques, mais c’est de loin l’activité qu’elle hait le plus.
    c’est rare, mais night n’a pas envie de chasser aujourd’hui. la forêt lui a suffisamment donner, et s’ils ne font pas attention, quelques espèces risquent de s’éteindre bien rapidement. tout le monde s’en fout, chez les hunters. on tue pour survivre, hommes, monstres ou animaux.
    mais night, c’est une chasseuse, pas une hunter. et elle sait bien comment cet écosystème fonctionne. elle connaît la forêt, la respecte plus que n’importe quoi dans ce bas monde. et s’ils ne font pas attention ils risquent de le payer cher un jour ou l’autre.
    alors elle essaye du mieux qu’elle peut de préserver le seul endroit qui lui est cher.

    elle se balade pour le plaisir, explore un peu. elle s’y sent bien, ses pas silencieux qui effleurent à peine les feuilles mortes, seule dans le silence du bois. ramasse quelques baies qui arrivent à maturité, en laisse pour quelques herbivores qui auraient tout autant besoin de manger qu’elle, poursuit sa route. elle passe ses doigts sur l’écorce des arbres, repère les espèces de conifères qui y vivent.
    s’autorise même un sourire serein.
    et puis, elle finit par traverser complètement la forêt de hovden. la voilà qui arrive pile à la frontière entre le territoire des sun et des hunters. elle hésite, observe l’horizon, et puis, finalement, traverse encore. une pulsion d’aventure, un désir de liberté. elle a envie d’aller jusqu’aux bâtiments abandonnés.

    elle arrive à proximité après une bonne heure de marche au total. entre la traversée de la forêt et de la plaine. la voilà qui aperçoit les grandes bâtisses désaffectées. ça à quelque chose de beau, comme lieu. pas autant que ses arbres à elle, mais les grands murs de béton et de rouilles couverts de sang et de tags ont quelque chose de touchant.
    vestige d’un monde en paix.
    night ne se risquera pas dedans. elle sait que c’est bourré d’infectés, et même si elle est immunisée, face à une horde, ce n’est pas le virus qui la tuera mais leurs crocs et griffes.
    alors elle traîne autour, à un bon kilomètre de distance au moins. patrouille et explore.

    elle finit par tomber dans un petit dénivelé dans la plaine. il y a d'énormes rochers de granites qui couvrent l’endroit. quand elle s’y faufile, elle peut y découvrir une espèce de clairière au sol rocailleux et sablonneux, et au centre, les restes d’un feu de camp.
    l’endroit est pas mal, à l'abri et un peu planqué. elle se demande quelle vue elle aurait si elle grimpe sur un des énormes rochers.

    qui est-là ?

    pas le temps d’escalader, night est aux aguets. constamment sur la défense et observatrice, elle vient d’entendre un bruissement dans son dos, vers la droite. elle fait volte-face. d’après le bruit des pas, la personne est seule. ce n’est donc pas une menace, à moins d’une arme blanche. mais à cette distance, et vu que la personne est en mouvement, elle aura le temps d’esquiver.
    sa voix est sèche et implacable, et ne laisse transposer aucune peur.

    devant ses yeux, elle découvre un jeune homme de son âge, certainement pas un soldat, aux cheveux bruns et à la peau mate. le type lui dit un truc, mais night ne sait plus d’où. elle croise tellement de monde, entre les membres des hunters, les patrouilles, les batailles et les pillages.
    de multiples visages qu’elle oublie instantanément, machinalement. parce que c'est plus simple de ne regarder personne.

    tu veux quoi ?

    ça veut dire “casse-toi”. le type n’est pas un soldat, tout dans son attitude le hurle. sûrement un pauvre type des sun qui vit dans son idéal et loin du monde réel. le mépris est instantané. elle reste tout de même concentrée, on ne sait jamais.
    elle l’observe encore. est-ce qu’elle le connaît vrmt ? peut-être qu’en entendant sa voix, ça lui reviendra.

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    Rohan Johnson
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyMer 20 Avr - 18:17
    Et si vous ne m'aimez pas encore
    Vous finirez par le faire (c'est plus fort que vous)


    Sourire de charogne, humeur acerbe, rêves de gloire.
    Les trois accords du cocktail de sa perte. Ce n’est pas une découverte. Ca en deviendrait usant cette rythmique de psychopathe.
    Il fait briller des dents étincelantes et alignées.
    Il fait luire son corps, tète le goulot des protéines, halète avec les joues rouges.
    Il est tout en crac dès le matin. Ce va partir comme une claque. Sur le premier venu, une pique acide. Son successeur ? l’artillerie de la condescendance. Un supérieur, c’est l’heure de faire profil bas. Il épluche les lois tragiques des anecdotes mortelles d’ennui. Sourire surtout, il n’a pas frotté l’arrière des môlaires pour rien. Ca s’étend en longueur mais il ne roule pas des yeux. Il jette un  regard d’effarement à son poignée.

    Oui, on plaisante, on rigole, on se fend la poire, mais ça ne fait pas bouger les lignes martiales de son agenda. Il repart avec une expression mielleuse qui se transforme en grimace de dégoût le dos tourné. Apportez lui le trône, il a une cuvette à maculer pour outrage à son intellectuel. Rohan au repos, c’est Rohan le nez dans ses coffres. Ses coffres, ceux du WLF, peu importe, n’a-t-il pas déjà payé sa cotisation pour les obsèques du sens moral ? Il effleure glock et mitraillettes avec la même tendresse que pour un cabot loyal.

    Aujourd’hui, c’est pratique. Mais d’abord, il astique. Son public, lui-même, est intraitable sur les apparences. Armé comme un soldat, Rohan se faufile comme un civil. Il a deux revolvers sous sa veste en jean extra large, du bubble gum fraise dans le bec et même un briquet pour faire flamber ses poumons ou la forêt – il n’a pas encore décidé. Un pot de vin plus tard, le prince est dehors. Il est enfin prêt à se faire la main sur plus petit que soit. Il a ses habitudes dans la petite clairière où les cendres d’un foyer traînent encore. Ici, il est souvent venu avec sa clique. Il voulait savoir ce que ça faisait de crever des canards. Il brûlait d’excitation d’éclater la cervelle à quelques pestiférés rameutés par le hasard.

    Rohan tire la gueule sévère en s’apercevant qu’il n’est pas seul. Venu troubler ses projets cruels, une blonde, regard froid et bave aux lèvres comme les animaux terrés. Poisseuse et venimeuse, il la reconnaît sans peine. Saloperie de Night et voleuse de mes deux. Il mettra sa tête au bout d’une pique le jour de l’avènement de son règne.

    _Ta mère ? Oups. Si t'en avais une tu serais moins mal élevée j'imagine.


    Gueule d’ange et attitude de connard empaffé, c’est la signature du fils Johnson. Rohan veut en finir vite. Il était là avant elle. Il est sur sa terre promise. Les Hunters sont comme l’eau qui charrie la maladie, plus ils approchent, plus Elle s’approche. Avec sa coiffure hirsute et ses airs de sauvageonne, elle a tout pour lui donner envie de vider un chargeur.

    _Mais que tu te barres Night, tout simplement. Sauf si, bien sûr, tu t’es mis dans le crâne que faire les poches de la survivance de l’humanité était un sort assez pathétique pour reconsidérer ma proposition.


    Rohan a jeté quelques coups d’œil. Le terrain étant relativement à découvert, il pourra tirer facilement s’il continue de la tenir à distance. C’est qu’il ne s’est pas remis du larcin de sa crème de jour. C’était un exemplaire rare des stocks importés avant la catastrophe. Déjà cinq ans qu’il n’en utilisait qu’une demi-noisette par semaine pour tenir avant l’arrivée de sa première ride. Et elle, le chien errant, l’en avait dépossédé. Par ignorance et par bêtise, parce qu’elle ne doit même pas savoir la différence avec du lait hydratant vu son minois gâché.

    _Ah mince ? Tu disais quelque chose ? L’offre a déjà expiré. Quel dommage, tu peux me foutre le camp maintenant ? S’il. Te. Plait.


    Rohan crache son chewing gum dans sa direction.
    Avec moins de cinq mètres de distance, il préfère une main discrète près de la crosse de ses armes. Un bruit parcourt les bois et le monde se fige. Le brun n’y connaît rien mais le silence c’est le prélude de la destruction. Mentalement, le calcul dit : deux c’est mieux que tout seul tant que la source du problème n’est pas identifiée. Sans lâcher la blonde, il fait un pas dans sa direction avec un sourire mauvais.

    _Il en fait un gargouillement ton ventre. Animal errant ça ne remplit pas la panse ?


    Le brun a un doigt posé sur ses lèvres et il parle un peu moins fort. Johnson se donne du mal pour lui faire comprendre qu’il est aussi aux aguets. Il a les nerfs d'avance pour ses efforts inutiles si elle se précipite sur lui pour lui faire la peau avec ses lames émoussées




    Night Evans
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyMer 20 Avr - 19:19


    shut up and disappear

    le type s’approche, ouvre la bouche, et parle.
    et night, ô night.
    comme elle l’avait prévue, elle le remet enfin en entendant sa voix.
    et pousse un long soupir intérieur.
    lui.
    ce sale petit con.

    elle l’avait rencontré il y a quelques semaines, peut-être un peu plus d’un mois. il se baladait à la frontière, flirtant dangereusement avec la forêt. proie facile, night avait fait diversion pour disperser son groupe et le prendre à part.
    elle l’avait bousculé, couteau pointé pour le menacer, et avait récupéré l’intégralité de son sac.
    comment est-ce qu’il s’appelle déjà ? elle se souvient qu’il lui avait rabâché au moins 15 fois en tentant de négocier. des propos absurdes, d’ailleurs. elle s’était demandé pour qui il se prenait.
    mais c’était visiblement quelqu’un “d'important".
    foutaises.
    comme si l’argent et le prestige pouvaient acheter quoique ce soit dans l’apocalypse.
    mais le petit gars s’y croyait fort. l’attitude prétentieuse, la confiance exacerbée et l’air supérieur. il n’échappait à rien.
    qu’il était emmerdant.

    un commentaire fuse sur sa mère, night ne bronche pas. il ne sait probablement pas qu’elle n’en a effectivement pas, mais ça fait 22 ans, et ça ne l’a jamais dérangé. elle se contente de l’observer dans les détails pour savoir s’il cache cette-fois quelque chose de plus intéressant qu’une crème hydratante.
    il parle encore. l’agace encore plus, mais elle n’écoute toujours pas. tique quand il prononce son prénom. sourit, et lance.

    eh bah. t’es rancunier, gamin ? pour te souvenir du prénom d’une fille à l’existence pathétique et bâtarde que tu n’as croisé qu’une fois. c’est trop d’honneur que tu me fais. pardon de t’avoir traumatisé, petit prince dans ta prison dorée.

    elle reprend ses propres termes avec sarcasme. l'appelle gamin pour le rabaisser. pour lui montrer que c'est qu'un gosse et elle une adulte, malgré ses grands airs. qu'il connait pas la vraie vie.

    désolée, j’ai pas fait le même effort. t’es qui déjà ? william ? roxane ? logan… ah, oui, je me souviens… elle baille en signe d’impolitesse. t’es personne.

    c’est sec. très sec.
    elle attaque sur son statut, lui qui l'a tellement répété et qui ne semble jurer que par ça.
    elle ne se souvient plus de son prénom alors ce sera logan.
    logan s’approche un peu, ils sont à environ cinq mètres, il s’arrête. night observe sa démarche, analyse la distance, émet une hypothèse.
    celle de la présence d’une arme à feu.

    mais pas le temps d’agir en conséquence qu’un bruit retentit doucement dans la vallée.
    et pas n’importe quel bruit.
    le bruit de la mort.
    night grimace, et logan reprend la parole. ça l’énerve, ça l’énerve vraiment. déjà qu’il parle beaucoup beaucoup trop, il ose en plus se la ramener alors que tout crie au danger. il est imprudent ou complètement con ? il veut crever ou pas ? si c’est son but, très bien, mais ça sera sans elle.

    et toi alors ? t’as pris du poids pour marcher avec cette démarche ? à moins que tu ne caches autre chose que ton gros bide sous ta veste ? c’est pour ça que tu ne t'approches pas plus c’est ça ? t’es devenu trop lourd et trop gras.

    il l’attaque sur la faim, elle réplique aussitôt. sauf que cette fois, il n’y a pas la même agressivité dans sa voix, elle parle machinalement. en murmurant le plus doucement possible, mais assez fort pour que ce soit audible.
    elle le pique quand même sur la présence éventuelle d’une arme à feu comme elle le pressent, on est jamais trop prudent.
    parce que son esprit est concentré sur le brut précédent.
    qui revient.
    plus prêt.
    le bruit d’un croassement.
    celui d’un putain de rôdeur.
    ou plusieurs.

    elle fixe un instant logan, lui fait un signe des mains. les mains perpendiculaires qui veulent dire “trève” à la guerre. même s’il est toujours aussi con, il semble au moins avoir un tout petit peu compris la situation à en juger par son index sur ses lèvres et son attitude aux aguets.
    elle observe un peu les alentours. les rôdeurs sont des chasseurs. les rôdeurs embuscades. et cet endroit est parfait pour ça. car certes ils sont protégés, mais ils n’ont pas non plus de visibilité sur la vallée.

    faut bouger.

    l'ordre fuse. il ne va pas aimer. elle n'a même pas fait exprès. c'est pas la question de toute façon.
    la question, c'est de survivre.
    et premier réflexe de survie: partir d’ici. quitte à monter sur les roches pour prendre de la hauteur, ou tout simplement quitter la carrière.
    d’après l’intensité du bruit, et la durée entre les deux croassements, night estime que la menace est encore à quelques minutes d’eux. entre cinq et dix.
    il va donc falloir bouger urgemment.
    elle lance un regard au brun. un regard qui n’a pas besoin de mot pour être compris.
    soit il la bute avec ce qu’il cache hypothétiquement contre son corps, soit il coopère pour s’en sortir face aux rôdeurs.
    allez, ose, gueule d’ange.

    @nébuleuse
    Rohan Johnson
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyVen 22 Avr - 19:29
    Et si vous ne m'aimez pas encore
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    Night, cette parodie de criminelle, cette erreur peu loquace, cet arrière-goût putride de la négligence de Rohan. Elle a déjà tout pour figurer dans le top de sa dead wishlist.
    Après pas mal de membres de la mairie, il a le sens des priorités Rohan.

    La blonde elle n’a pas moufetée pour sa mère. Ça aiguise un petit sourire sur les traits juvéniles – et c’est voulu – de Rohan. Oh oui. Il peut le sentir d’ici, l’abcès brulant de cette charogne ambulante. Il lui faut juste le bon angle et il va faire gicler l’infection comme on éclate un bouton. Elle put le trauma plus fort qu’un cadavre empeste la mort. Ca l’excite et l’enthousiasme par avance : ce cocktail devenu rare à Est Heaven.

    Ca cause corrosif et méprisant. C’est l’élixir de la haine juteuse. Ils en auront bientôt les lèvres tartinées de cette ambroisie de l’inimité. Sa langue fourchue il lui arracherait bien à la vagabonde efflanquée. Il la rebaptiserait Médor et lui attacherait une laisse en pierres plus précieuses que sa propre vie autour du cou.
    Aboie aboie Night. C’est toujours les roquets qui couinent le plus fort.

    _Navré d’apprendre que t’es déjà sénile, vielle peau. Sérieusement t’as quel âge ? Même ma première Playstation est en meilleure état que toi.


    Rohan esquisse un sourire triomphal. Oui, prise de masse, il sait. Dix jours qu’il bouffe des blancs d’œufs à en faire cauchemarder un poulailler entier. Petit prince fait saillir son biceps et y lâche un smack alors qu’elle vide son sac. Il faut qu’il soit beau pour le trône. Ca l’angoisse d’être moins baraque que la moyenne. Il veut qu’on se pisse dessus en voyant la largeur de ses épaules.

    _Comme quoi cette balafre que tu te trimballes à endommager le cerveau mais pas le nerf optique. Tu pourras chanter mes louanges à ces fils de putes d’Hunters, dans ma grande charité, je l’autorise.


    Il est tendu de savoir que le danger crisse non loin d’eux. Il va falloir qu’il se foute dans ses bonnes grâces. Le bruit d’un crapaud véreux secoue les arbres et des escadrilles de corbeaux tirent en traits de mauvaise augure. Night fait des croix avec ses bras. Rohan lit capitulation et terreur. Le nœud dans son estomac se contracte plus fort.

    Il va la suivre, attendre l’opportunité parfaite ;
    l’abandonner comme un gigot et prendre la poudre d’escampette.

    Le brun se rapproche avec nonchalance mais s’en perdre de temps. Sous ses pas, c’est un sacré concert de feuilles craquées, un futur empereur ça ne passe pas inaperçu.

    _Ce que je préfère chez toi Night c’est ta grande perspicacité.


    Rohan grince avec sarcasme, fait rouler ses yeux bleus comme le ciel avant l’aurore.
    Ils ont tous décidé de lui faire perdre son temps avec leurs palissades aujourd’hui. Vivre parmi des demeurés – tous camps confondus apparemment – c’est assez exaspérant pour ajouter une noté spéciale au volet liquidation des parasites de sa conquête du monde.
    Le fils Johnson continue sa progression vers les roches d’une obscurité abyssale. Le regard de Night n’a cessé d’y faire des allers retours depuis que l’écho a retenti. Ca mesure bien deux mètres de haut et c’est assez lisse pour décourager toute tentative d’escalade. Il jette à la blonde un regard peu amène en posant une main contre le minéral.

    _Je vais te faire la courte échelle et tu me hisseras. Mais d’abord péage, je veux…


    Ce n’est pas le moment de se rater. Si elle n’y tient pas, elle le regardera se faire bouffer à ses pieds et attendra l’accalmie pour dépouiller son corps. Lui-même aurait volontiers adopter cette stratégie s’il ne sentait pas dans la nervosité de la chasseuse une mise en garde de mort. Le garçon plisse les yeux.

    _Ton sweat à capuche.


    Ca vient de le frapper. C’est peut-être le seul truc identique avec leur dernière entrevue – ça et sa sale gueule il va s’en dire. Il se contrefout que ça soit à cause de sa vie de pauvresse enragée ou bien un attachement affectif. Il veut juste qu’elle y tienne et que ça vaille le coup de ne pas le laisser en pâture.

    Il pose le genoux par terre avec les doigts emmêlés pour servir d’appui et lui adresse un regard noir. Magne toi pétasse.



    Night Evans
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptySam 23 Avr - 13:41


    shut up and disappear

    elle ignore superbement la remarque sur son âge. déjà parce que se faire traiter de vieille, ça la change d’achilles et sa clique qui l’infantilisent. et puis, de toute façon, night n’est pas sûre de savoir ce que c’est qu’une playstation. les gameboys, c’était pas le genre de son père quand elle était petite. alors après la pandémie, encore moins.

    cependant, la remarque sur la balafre la tique d’un coup. elle sent la colère gronder au creux de son ventre, fait volte-face instantanément pour fusiller le sale petit con du regard. si ses yeux étaient un flingue, il serait mort instantanément.
    mais night n’est pas un révolver et n’a que ses poings pour frapper. mais patience. bientôt elle écrasera ses phalanges sur sa gueule d’ange.

    très bien mon cher logan, je leur transmettrai. t’es qui déjà ? bah, qu’importe, je leur dirai qu’il y a un gamin mal élevé chez les sun qui couine depuis qu’on lui a volé son goûter.

    parce que pour night, c’était à peu près ça qu’elle voyait. un gamin déconnecté de la réalité, qui vivait dans le luxe d’avoir des murs pour se protéger. riche et privilégié. le pire de l’humanité.
    cependant, elle ne se souvient vraiment pas de son prénom ni de ce qu’il est, quoiqu’il soit, bien que ça ne doit pas être grand chose.

    assez de paroles, il faut bouger. le brun insupportable l’a bien compris et il la suit. night vérifie ses arrières tout de même, elle ne lui fait pas confiance, ne lui fera jamais confiance. mais il à l’air d’avoir compris qu’il risquait d’avoir du mal à s’en sortir sans elle.
    elle lève les yeux au ciel, roule ses pupilles d’un air blasé. putain, sérieux ? il peut pas faire encore plus de bruit quand il marche ? on leur apprends rien ou quoi, à l’intérieur les murs ?

    t’es trop gros, tu fais trop de bruit. si les rôdeurs étaient là ils t’auraient déjà bouffé.

    sale incapable.
    mais ils ont de la chance, ils ne sont pas là, pas encore.
    et puis, encore un croassement.
    encore plus près.
    et ça lui glace le sang, night. parce que face à la mort et au danger, personne n’est épargné.
    petit prince devient pressé. lui aussi à peur.
    au moins, sa prétention ne l’empêche pas d’être un minimum alerte et réaliste. au moins, sur ça, ils sont tous égaux. eux et toute l’humanité encore débout.
    vivant dans la peur des infectés.

    mais logan reste logan, et crache son venin d’un ton amer. night voit son visage se décomposer et sa colère gronder encore. il est sérieux ? dans un moment pareil ? il se permet de faire le malin ?
    elle l’observe un instant, sent la pression dans son regard. celui qui lui dit de se la bouger. ô, alors il a peur ? peur qu’elle l’abandonne en bas.
    elle éclate de rire.
    jamais il n’aura son pull. absolument jamais.
    alors de la paume de sa main, elle le pousse brusquement à l’épaule pour qu’il recule d’un ou deux pas et qu’il fasse de la place.

    dégage. j’ai pas besoin de toi, moi.

    elle insiste sur le dernier mot.
    et recule de deux pas.
    sort son poignard et prend son élan.
    petite, mais rapide, night court jusqu’au rocher et bondit. son pied se retrouve contre le rocher, elle prend appui et bondit encore une fois. là voilà haut dans le ciel, elle qui est pourtant si proche du sol en temps normal.  
    Le couteau dans les mains au-dessus de sa tête, elle vient le planter d’un coup sec dans la roche. elle pendouille à plus de deux mètres du sol, fair agir ses muscles puisqu’elle n’a que ça pour elle, se hisse un peu, et lâche une de ses mains pour attraper le plat du rocher.
    dernier effort, et la voilà au sommet, elle décroche son couteau, et fixe logan de haut.

    bah alors, petit prince ?

    voilà ce que son regard et son sourire suffisant lui balance.
    mais elle n’a pas le temps d’ouvrir la bouche et de le lui balancer.
    parce que les croassements sont juste à côté.
    et ils sont là, les monstres. deux coureurs et deux rôdeurs qui se ruent vers eux.
    bordel de merde, déjà ?

    putain de merde ! VITE !

    qu’elle peste d’un coup et hurle par réflexe. elle se penche le plus en avant possible et lui tend la main, son regard criant l’urgence.

    BOUGE-TOI !

    c’est pas le moment de tortiller, il faut qu’il saute et choppe son bras, elle s’occupera de le hisser.
    il est hors de question de l'abandonner.
    absolument hors de question.
    ennemi juré ou pas.

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    Rohan Johnson
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyDim 15 Mai - 20:12
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    L’après-midi est gâchée. Ni écureuil, ni énergumène, n’a trépassé.
    Il ne reste que Night à pourrir et il traîne les pieds pour s’y résoudre. Le lot de consolation est naze. Il a connu des jeux de forains plus distrayant. Rohan ne démord pas de son sourire narquois. Il l’a sur le bout de la langue la prochaine flèche. Paré à décocher, la vermine est partagée entre son envie de faire durer la joute et la pression palpable de finir putréfié. Logan c’est sympa, un peu grossier, mais ça respire la virilité, la testostérone de ces bons vieux comics. Un beau gosse Wolverine, comme lui, avec des principes, pas comme lui.

    _Logan c’est un fantasme ? Nan parce que désolé mais t’as pas les standards d’hygiène pour rêver de moi. Rohan mais tu peux m’appeler maître, les chiens abandonnés, ça en cherche toujours un, non ?


    Rohan il ajouterait bien que lui en a reçu une d’éducation. C’est pas une roturière galeuse qui va lui apprendre à faire ses lacets. Il préférerait qu’elle monte la garde. Les clébards, ça sert à ça. Il a la pique facile le prince, détester mais avec classe, c’est une esthétique et il n’a jamais rien eut à envier à Narcisse.

    _Je suis une armoire à glace, je prends de la place.


    Rohan ne fronce pas les sourcils, ça fait des rides. Il préfère sourire avec toutes ses dents, si blanches que même les phares de la côte doivent lui jalouser. Le croassement des ennemis écorche l’air et ses tympans. Les tripes du fils Johnson tressaillent. Il va falloir arrêter de se dissiper. Crever avant son couronnement ? impensable.

    Agenouillé, Rohan mate avec intensité la face hargneuse de Night. Les yeux bleus manquent de sortir de leur orbite lorsqu’elle imite les effets spéciaux des films d’Hollywood. Rohan corrige mentalement sa perception de la crasseuse.

    _Pas un molosse enragé, mais une putain de bête de cirque en fait.


    Le couteau, elle ne l’a pas entre les dents mais enfoncé dans la roche jusqu’à la garde. Le métisse a une pensée confuse pour les lois de la physique. Il perd son grâcieux sourire. Un prince ça ne bondit pas comme un lapin. Un glock ça ne s’encastre pas dans la pierre. Son horizon de vie vient de se réduire drastiquement.
    Involontairement, il déglutit.

    Il tord le cou. L’orée de la clairière est si calme, muette et mortelle.
    L’oraison funèbre aura déjà plus de panache que celui de son père. Il jauge ses forces. Il peut en buter un seul, peut-être deux. Il manque à ses calculs de l’expérience. Il aurait dû mater les gros bras à sa solde se faire descendre. Il en aurait appris plus. Les maxillaires se crispent. Il est toujours trop négligent avec la survie.

    Rohan est prêt à se battre. Son regard s’est durci.
    Quatre silhouettes à la course saccadées surgissent. Le prince abandonne toute velléité d’en venir aux mains. S’en sortir d’abord, s’illustrer plus tard. Il s’apprête à pleurer ses plus belles larmes et implorer à en fendre l’âme. La plus belle des serpillères, c’est un peu le plan. Seulement Night s'étire comme un arc pour l’atteindre. Il entend à peine ses beuglements. Il détend son corps avec la fureur de vivre. Sa main s’enroule sur l’avant-bras de Night et il pose ses pieds à plats. Sans scrupule, il utile le contre-poids de la blonde comme les barres de tractions de la salle. Elle a intérêt à bien s’accrocher où ils vont y passer ensemble.

    Le corps sur la surface plate de la roche, Rohan ne perd pas une seconde pour brandir son pistolet. Il recule, trente centimètre de distance, c’est tout ce que veut bien tolérer la modeste plate-forme. En joue, Night est encore plus laide. Il devrait lui dire mais il a encore le cœur battant et la cacophonie des crapauds mutants n’arrange rien.

    _Par-fait. Maintenant t’as qu’à redescendre gentiment. Avec un peu de bol, ils vont trouver quelque chose à ronger sur ta carcasse.


    La reconnaissance n’est pas un concept familier. Rohan préfère une domination sans partage.



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    shut up and disappear - ft. rohan EmptySam 21 Mai - 14:06


    shut up and disappear

    et rohan non plus, ne veut pas mourir. rohan qui fait le fier. rohan qui pense avoir le temps de désirer, d’ordonner, aux portes de la mort. mais non, rohan, non. on ne fait pas le mâlin quand le danger plane au-dessus de la tête. c’est pas comme ça, qu’on survit. parce que dans un monde comme celui-ci, on ne peut pas s’en sortir seul. l’entraide est primordiale, et ça, même night le sait.
    c’est pour ça, aussi, qu’elle reste chez les hunters.
    qu’elle ne se barre pas loin, seule, dans la forêt.
    parce que night non plus, ne veut pas mourir.

    alors le brun attrape sa bras de toutes ses forces et night grimace de douleur. il est décidément vraiment lourd, dans tous les sens du terme. c’est parce qu’ils se gavent comme des oies, à heaven ?
    en plus, ce sale petit con l’utilise complètement pour se hisser. à ce stade ils vont basculer à deux par dessus bord s'ils continuent. alors night s'agrippe de toutes ses forces. plantes son couteau comme un piolet pour avoir au moins un appui.
    et dans un ultime effort, elle le hisse par dessus les griffes et les crocs des claqueurs qui grondent, grognent et hurlent dans un concerto sinistre, à quelques mètres de leurs oreilles.

    et les voilà tous deux, le corps au-dessus du rocher. night à genoux, est épuisée. sa respiration est succincte et elle reprend son souffle, l’air mauvais, après l’effort. elle s’essuie la bouche et crache un peu de poussière.

    t’es vraiment trop lourd, l’armoire à glace…

    à ces mots, il brandit le flingue, se décale de quelques centimètres (tant mieux, cette proximité devient gênante) et elle lève les yeux au ciel.
    ben voyons.

    bah tiens… c’était pas des muscles sous tes fringues, évidemment. un mec comme toi à forcément besoin de ce genre de joujoux pour se sentir puissant. incapable de compter sur tes propres capacités physique… r-o-h-a-n.

    elle insiste sur le r, sur son prénom, regarde le flingue avec sarcasme et dédain. elle le méprise encore plus, lui, petit sun, petit enfant roi, qui vit dans tout le luxe qu’elle veut bien s’imaginer (parce qu’elle n’a aucune idée de ce que c’est, à l’intérieur des murs), tandiq qu’elle, croupit chez les hunters dans la boue, le sang et la poussière.
    jalouse, night ?
    peut-être.

    et si je redescend pas ? tu me flingues ? vas-y hein. je viendrai te hanter depuis l’haut-delà pour voir comment tu vas faire pour redescendre de tout foutu rocher.

    elle a hâte de le voir plisser du nez devant l’odeur de son cadavre en décomposition, et celles des foutus morts vivants en contre-bas.
    night se redresse, range ses jambes en tailleurs pour s’installer un peu plus confortablement, soupir et se détend.
    trop d’émotion, c’est pas bon pour ce qu’elle a.
    elle arrête de regarder rohan, le flingue toujours sur elle, pour jeter un oeil en contrebas.  il y a un monstre qui continue de gratter contre le rocher, tandis que les 3 autres tournent autour d’eux, dans un semblant de ronde, prêt à attaquer dès que ce sera possible.
    putain. quel merdier.

    ses yeux se déposent à nouveau sur le sun en face d’elle. ça ne lui fait pas plaisir, mais il va falloir coopérer. ils risquent de passer un bout de temps, là, ensemble, sur ce rocher. au moins le temps que les foutus claqueurs se décident à repartir. ça risque de prendre quelques heures.
    night ramènent ses jambes les unes contre les autres, et sa capuche mise sur sa tête, vient les entourer de ses bras pour caler sa tête contre son épaule, essayant d’être le plus détendu et confortable possible. quitte à poireauter là, autant que ça ne soit pas trop chiant.
    elle a toujours le couteau dans sa main droite, caler contre sa jambe. elle le tient là, un peu las, sans aucun signe hostile. de toute manière, il la braque avec son arme, et elle a la flemme de se battre.
    elle fixe rohan, encore. finit par soupirer.
    faut tout faire avec les abrutis incapables de survivre tout seul.

    à moins que tu ne sois complètement con, ce que je n’exclue pas, on risque d’en avoir pour un moment ici. j’ai un peu la flemme de me battre avec toi pendant des heures quand y’a ça en dessous de nous. elle désigne les infectés d’un signe de tête. va falloir qu’on coopère. si tu penses pouvoir régner dans la terreur avec ton arme, tu te trompes. tu seras pas le roi de ce pauvre mètre carré de roche, gamin. laisse tomber l’idée et met ta fierté de côté. à moins qu’en plus d’être con tu ne sois suicidaire.

    elle, elle a mis la sienne de côté. parce qu’elle sait que pour survivre il faut s’allier. et que perdre du temps et de l’énergie à se chamailler et à se foutre mutuellement la pression quand il y a la mort en bas, c’est s’y diriger la tête la première, vers la mort.

    t’as quoi sur toi ? combien de flingues et combien de munitions ?

    toujours calée contre son épaule quand elle parle. détendue.
    elle veut lui montrer qu’il peut tenter autant qu’il veut de la soumettre, ça ne marchera pas.
    elle n’a pas peur de la mort, night.
    sait garder son sang froid.
    un peu, du moins.
    alors il leur faut quand même un plan.

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    shut up and disappear - ft. rohan EmptySam 21 Mai - 19:29
    Et si vous ne m'aimez pas encore
    Vous finirez par le faire (c'est plus fort que vous)


    Night hors d’état de nuire serait une bonne nouvelle. Pour lui, pour les SUN, pour tout Snowburry, et, par extension, son futur empire. Rohan fait claquer la langue avec délice. Même les pouilleuses ont le droit de baver. L’ego ça se vaporise en spray. La flatterie est une ressource qui ne risque pas de disparaître de si tôt contrairement à ses précieuses crème de jour. Ses maxillaires se contractent avec humeur. C’est son tour de passer un sale quart d’heure à l’autre efflanquée. Elle est pas émue pour deux sous d’être menacée de mort. Ca lui fout la rogne à Rohan. Il voudrait qu’elle se pisse dessus. Elle pourrait chialer et implorer son pardon se serait plus marrant. Il lui ferait avouer qu'elle est aussi minable que misérable et, éventuellement, troquerait sa vie contre une loyauté absolue.

    Night dans son chenil, il pourrait commencer à parler d’un sacré zoo avec les autres zigotos qui lui servent de molosses. Rohan et sa meute de chiens de chasse, une légende à sa mesure. L’idée lui plaît bien au fils Johnson. Il y reviendra. Il lui manque deux trois éléments clés pour reconstituer le portrait peu reluisant de la galeuse en face de lui. Le faux-prince a le cartilage des oreilles qui rougit d’être au pied du mur. La blonde a raison, la buter ça ne va pas avancer le problème qui grouille six pieds dessous. Elle arrête d’être débile au moment où ça devenait intéressant. Il peste intérieurement les yeux plissés. Son meilleur sourire décoché, le métisse ne perd pas contenance pour autant.

    _C’est parce que tu te réjouis de te rincer l’œil sur ma belle gueule encore quelques minutes que tu fais la maligne Night ? Tu joues à Pocahontas avec des arcs et des flèches peut-être ? Simple rappel, les amérindiens se sont fait démarrer par ces joujoux et leurs fantômes ben tout le monde s’en branle.

    La blonde n’en a cure. Elle se prend pour une grande mystique peut-être. Soupir, tailleur, coup d’œil en contrebas : elle attend l’arrivée du service à thé ? Rohan bouillonne. Ca l’emmerde qu’on ne le prenne pas au sérieux. Il a toujours un œil céruléen dans le viseur et il résiste à la tentation de rugir sa frustration comme un gamin. Il doit rester vigilant et observer. La caboche éclatée abrite sans doute un dernier ressort venimeux. La fils Johnson calcule méthodiquement. Trente centimètres, si de désespoir elle se jette lui, ils sont foutus. Bon sang les clébards ça l’énerve. Il faut toujours anticiper un élan de désespoir. Frôler la mort a galvanisé son sang. Les sens aux aguets, l’auburn préfère focaliser son attention sur la menace la plus proche.

    Il est soulagé qu’elle reprenne la parole. Un chien qui parle ne pense pas, donc pas d’ultime assaut déchirant à parer.

    _Ô merci pour tes lumières Night. Ton QI m’éblouie ça risque de m’empêcher de bien viser. Quelle stratège tu fais. C’est vraiment surprenant que tu sois coincée au rang grouillot chez les Hunters. La voix de Rohan dégouline de sarcasme. C’est pas l’envie de rouler les yeux qui manque mais hors de question de relâcher un centième de son attention. Ah. Pardon. Tout le monde te prend pour une conne et tu le vis très bien. J’ai failli oublié.

    Rohan à l’échine tendue. Il va rentrer raide comme un piquet s’il n’arrive pas à se détendre. Heureusement, en bon gestionnaire de l’agenda hospitalier, un rendez-vous chez le kiné va miraculeusement se libérer pour lui à la première heure demain. Il garde un rictus mauvais brodé sur les lippes. C’est un peu sa signature, ça, les chewing gum à la fraise et la perfection de son anatomie.

    _J’en ai trentre-sept, plus des poignards sous la semelle de mes baskets, mais c’est pour les pique-nique, t’inquiète pas. Le métisse n’essaye même pas de cacher sa volonté de se foutre de sa gueule. Il n’a pas pour projet de partager une quelconque information avec une voleuse arrogante. Et toi Night ? À part jouer l’hôpital qui se fout de la charité en faisant des sermons alors que tu survis grâce au pillage, t’as pas mieux qu'un couteau de chasse en fait.

    Rohan ne compte pas s’endormir. Il a la frousse de ce qui se trame en bas. Les ongles crissent sur la pierres et lui il viderait bien le chargeur dans leur direction s’il n’était pas aussi obsédé par une trahison de l’autre sans foi ni loi. Le temps égrène en secondes, minutes, puis heures l'absence d'action et le métisse commence à flancher. Ca le lance dans tous le bras. Des frissons de fatigue parcourent son corps à force de s’acharner à maintenir son attention focalisée sur la vermine platine. Sans parler que leurs agresseurs sont beaucoup trop patients pour des énergumènes ayant perdu toute lucidité. Le silence menace d’enrouer sa concentration. Rohan n’y tient plus, il le rompt avec brutalité. Les croassements redoublent en sentant un signe d’agitation au-dessus d’eux.

    _Alors ça fait quoi d’être orpheline et moche ? d’avoir reçu aucune éducation ? Avancer sans aucun but, sans personne, c’est même plus vivre. Quelle ironie, toi qui ne possèdes rien et moi qui possède tout. A ta place je me serai tirer une balle depuis longtemps.

    Rohan sourit avec toutes les dents, l’émail lustré, les canines éclatantes de santé. Sa vanité transpire de tous les pores de sa peau.




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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyDim 22 Mai - 15:40


    shut up and disappear

    il piaille beaucoup, le fils johnson. râle, grogne, pinaille. night l’écoute sans trop l’écouter. s’il veut se fatiguer à déblatérer des âneries et chercher à avoir raison, grand bien lui fasse. elle, elle passe son tour. ne tombera pas dans ce piège là. il peut l’insulter autant qu’il veut, elle s’en moque royalement. c’est pas les aboiements d’un cabot qui va la toucher.

    ouais ouais… c’est ça.

    elle voudrait lui dire que la pluie de ses sarcasmes glisse sur la toile cirée de son indifférence, mais elle n’est pas sûre de savoir quel mot employer. et si elle se plante, c’est lui donner matière à encore plus se moquer d’elle, et ça, elle n’en a aucune envie. alors elle grommelle, blasée, l’écoute à moitié. se repose aussi, un peu. parce qu’il va falloir de l'énergie pour se sortir d’ici.

    ok. trente-sept c’est pas mal. tu sais viser au moins ? ou tu te contente de jouer aux petits soldats comme les gamins avec des bouts de bois ? c’est pour savoir si tu peux être un peu utile ou si t’es juste un ramassis de merde incapable de foutre quoi que ce soit tout seul, rohan."

    on ignore les railleries mais on en fait quand même en retour. après tout, ce serait trop difficile d’être cohérente.

    j’ai une corde dans mon sac à dos. une gourde d’eau, aussi. mais probablement pas pleine. de quoi faire un feu, mais y’aura pas la place sur ce superbe promontoire. et une lampe torche. le reste, c’est pas utile.

    des hameçons pour la pêche et de quoi faire, changer et vérifier ses pièges. mais ce n’est certainement pas sur cette roche que night attrapera le moindre lièvre. le seul gros animal qu’elle pourrait chopper, c’est rohan. mais peu de chance qu’il soit comestible, elle préfère passer son tour.
    elle a quelques gâteaux secs et les baies cueillies plus tôt, mais pour le moment, elle ne lui dira pas. il serait capable de la racketter, cet enfoiré.

    oh, et ta crème de jour.

    sourire mauvais. c’est faux, mais ça lui plaît de l’emmerder.

    et puis la conversation se meurt. chacun détourne du regard, un peu nerveux, un peu tendu, face aux gargouillements rauques en contrebas. on a plus envie de se forcer, de faire semblant, ou de se battre. on économise le peu de force qu’il reste pour se préparer au pire.
    on reste sur ses gardes, aussi. on observe l’autre en silence. un couteau contre un flingue. à bout portant comme ça, s'ils décident d’attaquer, ils mourront tous les deux. ils le savent.
    aucun des deux n’ose se concentrer sur les monstres, trop peur que l’autre en profite pour le jeter par-dessus bord et en profiter pour s’enfuir.

    le silence est pesant. la fatigue arrive. les minutes passent, et c’est rohan qui brise le silence en premier.
    night relève la tête, l’observe d’un haussement de sourcil.
    mais quel petit merdeux, vraiment.

    et toi, ça fait quoi d’être grassouillet et privilégié, mais mal aimé ? est-ce que t’as des potes, rohan ? des gens sur qui compter ? ça m’étonnerai vu ton caractère de merde. c’est facile de tout posséder et de tout acheter, mais quand faut vraiment compter sur les autres, il te restera qui ? il te restera quoi ?

    elle en sait rien, en fait. elle ne le connaît pas. l’a croisé deux fois. deux fois catastrophiques, d'ailleurs.

    mais sinon ça va hein, on s’y fait. au moins moi, avec ma sous-éducation, j’ai une chance de survivre dans le monde réel, contrairement à d'autres. c’est bien beau de vivre dans ton petit paradis, mais s’accrocher au monde d’avant, c’est un peu con, non ?

    elle ne les comprend pas, night, les suns, cloîtré dans leur mur. quand ils tomberont, comment ils feront ?

    et parce que toi, t’avances avec un but ? c’est quoi, dis moi, à part emmerder le monde et pourrir ceux qui t’entourent de ta présence ?

    elle le fusille du regard. il peut bien penser ce qu’il veut. qu’elle soit orpheline, moche, illettrée, elle s’en fout night. qu’il pense qu’elle n’a pas de but aussi. elle, elle connaît la vérité.
    le silence leur retombe dessus encore une fois. c’est pesant et horrible. le stress vient de tous les côtés, et night frissonne dès qu’un infecté grogne un peu trop fort.
    fais chier.

    les minutes passent encore, entre deux dialogues voués à l’échec entre les deux gamins. ça s’insulte cinq minutes et ça repart dans le silence, d’un air contrit.
    une heure passe au total, peut-être plus. le soleil se couche à l’horizon.
    les ventres commencent à se nouer et à gargouiller. la faim, la soif et la fatigue se font sentir. le stress n’aide pas à rester concentré, il va falloir trouver un plan pour s’en sortir. attendre ne suffit pas, les foutus infectés ne semblent pas vouloir partir.

    night en a marre. elle en a marre de se battre. marre de diluer sa salive dans des débats stériles dont aucun des deux n’écoutent vraiment la réponse de l’autre. mordre et aboyer pour aboyer. ça lui assèche encore plus la gorge pour rien, et l’eau est une ressource rare.
    c’est bon, ça suffit.
    alors elle soupire encore, mais cette fois-ci d’un air plus doux, ou du moins ce qui s’y apparente. elle relâche un peu la prise de son couteau, baisse un peu sa garde et change son corps de position. elle plante ses yeux aciers dans ceux du métisse, et murmure, pour la première fois, sans une once de méchanceté.

    hé… c’est comment, la vie derrière les murs ?

    elle le regarde un peu, curieuse. non pas que ça l’intéresse vraiment, mais un peu quand même. elle qui n’a connu que la forêt, la lutte et la violence.
    elle attrape ensuite son sac à dos, bien consciente que elle comme lui sont affamés et assoiffés. elle chope sa bouteille d’eau et lui la lance.
    du regard elle lui dit de boire.
    mais au fond, ça veut dire autre chose.
    une demande de trève.
    une  demande de paix.
    night en a marre.
    elle est trop fatiguée.

    @nébuleuse
    Rohan Johnson
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyLun 23 Mai - 14:02
    Et si vous ne m'aimez pas encore
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    La peste personnifiée est blasée. Rohan en est ulcéré. Lui, les yeux brûlants et les lippes qui dégaine sourire sur saloperie, veut plus que le ronron de l’ennui. Il évacue sur elle la grosse trouille, celle qui grignote et les tripes et le sang-froid. Night ne mérite même pas le son de sa voix mais voilà, la fosse aux serpents est en-dessous : il cherche la distraction. Par tous les moyens, dans tous les failles, le métisse veut s’infiltrer. Il veut la contaminer avec le venin qui suintent de ses canines parfaites quand il assène les répliques acerbes. La veille croulante l’occupe dans cette situation critique. Rohan lui crache son fiel exécrable dessus. C’est l’ordre des choses.

    _Tu t’entends parler ? T’as vraiment un siècle de tard ma pauvre. Je jouer à Call of quand tu sortais ton plumier pour apprendre à écrire visiblement. Les mirettes étincelantes d’intimité, le garçon laisse éclater un rire bref et méprisant. Toute la panoplie du ranger débutant j’ai capté, c’est bon. Ah bah c’est clair que t’es taillée pour le camping low-cost avec ça. C’est con, ils ont fermé, t’aurais peut-être du te mettre à jour.

    Rohan expire avec humeur, les relents de la déception. Il jette un coup d’œil assassin à sa némésis à la mention de son précieux cosmétique. Majeur en l’air, il se retient de la stranguler. Elle l’a condamné à bouffer des carottes pour doper son bronzage sans s’exposer aux UV nocifs. Pas pour devenir aimable, ça c’est clair. Infâmie des infâmies, le blonde ne perd rien pour attendre. Mémoire et rancœur font bon ménage pour assouvir les plus effroyables de ses vengeances. Tous en rang devant la guillotine qu’il aura fait reconstruire. Ils vont prendre cher ceux qui ont eu le malheur de se mettre entre lui et son destin.

    Appliqué, le fils Johnson tente de ne pas se dissiper. Il va finir par retenir chaque aspérité du visage de Night à le fixer sans sourciller. Ca l’irrite. Elle, sa cicatrice horrible, ses iris insondables, ses lèvres gercées par l’hiver, la manière dont la pointe de ses oreilles se dessine sous sa capillarité hirsute, autant de détails voués à la reconnaître même dans le noir s’il s’y attarde une seconde de plus. La rixe est bienvenue. La commissure des lèvres remonte avec défi. Rohan n’a personne. Il en est bien content. Tout plutôt que pactiser avec les niais dégoulinants de bons sentiments qui peuplent East Heaven. Les relations humaines ça le dépasse. La seule personne légitime à son amour c’est lui-même. Il l’a convenu avec son reflet il y a un bail. Les autres sont des pions articulés par des cordes qui vibrent quand il y presse sa french manucure.

    _Ouais c’est facile Night. C’est le principe de la belle vie, la dolce vita comme dirait ces saloperies de ritals. Toi, tu peux pas connaître, des queues de rats pour le ragoût et des feuilles d’érable pour te torcher je suppose. Sans rire tu crois que ta vie du monde d’avant était mieux ? Je suis sûr que t’étais déjà dans la merde jusqu’au cou. Rohan ricane en petites stridulations crécelles qui abîment les tympans. Nan parce qu’en fait le fossé entre les gens comme toi et moi, il date pas du flash info. Les élus et les perdants ça se décident à la naissance. Et toi, vieille peau, tu sais depuis longtemps à quoi t’en tenir, pas vrai ?

    Rohan hausse les épaules avec humeur. Il va devenir roi de Snowburry. Le plan tient en deux étapes : éliminer le système actuel et conquérir le territoire. Il les a lu les Machiaviel les Sun Tzu, une stratégie efficace est toujours facile à comprendre.

    _Et si c’était le cas Night ? Tu crois que survivre au prix de la vie d’autrui c’est plus noble ? T’es aussi hypocrite qu’une Sun, on pourrait confondre si tu sortais pas tout droit du caniveau.

    Le silence retombe. Leurs yeux s’affrontent. Les jouxtes s’embrasent et s’éteignent. Rohan s’accroche à ses précieux dialogues pour oublier les crampes. Il a le corps raide. Il roule ses épaules pour décourager la tétanie. Ses jambes alternent les positions dans l’espoir vain d’en faire disparaître les fourmillements. Le crépuscule pare le visage de Night d’éclat rougeoyant. Rohan il a toujours été fasciné par le feu. Il a même délibérément créé une explosion au gaz dans sa cuisine une fois. Comme ça pour voir. Les grands brûlés sont laids comme des poux. Il a fait virer le personnel concerné aussitôt qu’il en a eu le pouvoir. Le soleil dans le dos, il n’est pas obligé de plisser les yeux pour viser. Chaque effort économisé commence à sérieusement compter.

    Il s’apprête à répliquer acerbement et la bouteille d’eau tombe à ses pieds. Le fils Johson la chope entre ses mains, observe avec attention le contenant. Night pourrait très bien vouloir l’empoisonner. C’est peut-être donné trop de crédit aux trois cellules grises qui se partagent le règne de sa caboche. Dilemme. Il vide ce qu’il en reste en contrebas pour voir son visage se déformer de haine ? Il boit jusqu’à la dernière des goulées et met en péril cette attente interminable ?

    Avec un soupir frustré, Rohan repousse la gourde dans sa direction.

    _Garde ta merde. Je veux pas attraper de l’herpès en fait. Le métisse fait craquer les vertèbres de son dos. Il a mal partout. Il frotte ses yeux avec les jointures pour ne pas relâcher sa prise du canon. Il est gonflé lui aussi. Son cerveau le torpille d’issues pessimistes qu’il pare avec lucidité : en l’absence d’échappatoires, il lui faut rester stoïque. Bah c’est de la merde, genre une série B où tout le monde se prend à la fois pour l’acteur et le spectateur. J’crois Tchernobyl t’avais les mêmes connards pour continuer à faire la fête au village au lieu de se tirer. C’est navrant.

    Rohan expire de l’irritation et un semblant de sincérité. Il est gavé par sa faction et le déni où il se roule comme des porcs dans la fange. C’est ça d’être né brillant. Il est condamné à voir grouiller des débiles dont le crâne n’abrite que des courants d’air autour de lui. Souverain, il établira un test de QI à six ans pour commencer à trier la génétique désastreuse qui corrompt les rang. S’il ne se satisfait pas de dominer des moutons serviles, bien sûr. Ses iris céruléennes reviennent sur Night. Elle a abandonné les reliefs de l’agressivité, apparemment aussi accablé que lui par les heures passées aux aguets.

    _Enfin, c’est mieux que de vivre pour voir le soleil se lever demain, j’te rassure. Et puis sentir le cadavre putréfié à dix à la ronde, j’laisse ça aux vermines de ta trempe.

    Il ne faudrait pas oublier qu’entre vie de merde chez les Sun et vie de merde chez les Hunters, il y a un gouffre qui n’est pas prêt de se remplir.



    Night Evans
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyLun 23 Mai - 20:30


    shut up and disappear

    ils pourront débattre de qui à le mode de vie le plus respectable, pas sûr qu’il y ait un gagnant à la fin. entre night qui pille pour survivre, soumise à la loi du plus fort qu’elle déteste et répands elle même; et rohan, ce petit privilégié qui obtient tout ce qu’il veut, au détriment d’autrui aussi… dans la cour des bonnes âmes, les deux gamins faisaient pâle figure.
    mais à quoi bon, hein ? la discussion est stérile. personne ne veut lâcher du terrain. ils pourraient s’insulter jusqu’à en crever, rohan et night. c’est certain. mais aujourd’hui, aucun des deux n’a envie de mourir.

    rohan peut-être un peu plus. il lui rend sa gourde en grommelant et night soupire. décidément, ce petit con ne comprend rien. elle l'entend, pourtant, night, que sa voix devient un peu plus rauque à cause de la soif. ça se mêle à la cacophonie de leur ventre qui commence à être tiraillé par la fin. entre ça et les putain d’infectés qui ne se décident toujours pas à bouger, les voilà mal barré.

    tant pis pour toi, prince de nulle part. moi je bois.

    elle attrape la gourde et boit une gorgée. ça fait un bien fou dans sa gorge. elle repose la gourde entre eux après l’avoir fermé. elle lui a laissé une gorgée, s’il change d’avis.
    elle se demande s’il va répondre à sa question sérieusement, rohan. c’est qu’il est pas très coopératif depuis tout à l’heure.
    et pourtant. dans un semblant d’ironie, night croit percevoir ce qui s'apparente le plus à une réponse sincère. tout du moins de la bouche du crapaud.

    j’imagine… y’a des cons partout, hein. mais ouais, le confort d’un toît et d’une vie, ça doit être sympa. après tu sais, c’est pas des sdfs non plus, hein, chez les hunters. même si compte pas sur moi pour les défendre hein, je les détestes tout autant que les autres. elle ricane. la fatigue délie la langue. tu fais quoi chez les suns ? vous devez avoir des taffs moins rudimentaires qu’ailleurs dans votre semblant de société, nan ?

    elle a du mal à imaginer, night, à quel point ils ont pu recréer le passé, chez les suns. elle ne comprend pas, au fond. à quoi bon des secrétaires, des fonctionnaires, et des agents des impôts; quand on vit dans un monde comme celui-ci ?

    elle fouille ensuite son sac à dos pour sortir ses deux paquets de biscuit sec et les baies qu’elle avait ramassé en arrivant, enveloppée dans du tissu. elle dépose tout ça devant rohan, choppe elle-même quelques baies et un paquet de gâteau, dans le doute qu’il garderait tout pour lui. on sait jamais avec les égoïstes.

    promis j’ai pas pissé dessus. fais pas le difficile. même si ça aurait été marrant. elle croque dans sa denrée, ça fait du bien par ou ça passe. maigre réconfort devant le crépuscule. fais moi le plaisir de manger, j’vais avoir besoin de tes muscles, monsieur l’armoire à glace.

    elle se moque de lui. il a pas tellement la carrure rohan, du moins pas à ses yeux. parce qu’il fait trop le mâlin, alors elle a envie de le contredire.
    mais c’est pas le moment de se chamailler. c’est le moment de prendre des forces. night s’étire un peu, frappe ses joues pour se réveiller.
    elle a peut-être une idée.

    bon, on est d’accord que ses sales monstres sont pas décidés à se casser d’ici. et j’ai pas envie de mourir de fatigue, de faim, et surtout d’ennuie à côté d’un abrutis comme toi. faut qu’on s’tire de là et j’ai un plan. t'es chaud ? si tu veux tu peux rester ici et mourir de faim moi ça me va aussi.

    elle se mord les lèvres. le ton de sa voix devient un peu nerveux.
    le stress gagne alors qu'elle s'agite et que son plan devient de plus en plus clair dans son esprit.
    ce qu’elle a en tête, c’est pas glorieux.
    pas pour elle, en tout cas.
    mais bon.
    on abandonne pas les autres.
    surtout pas les plus faibles.
    on est pas comme son père.

    tu penses que t’arriveras à shooter au moins un des claqueurs ? deux, ça serait l’idéal. moi je pense que je peux en tuer un, le dernier, faudra courir.

    un plan de merde, c’est clair.
    surtout quand vu ce qu’il implique.

    tu sais descendre en rappel, gros tas ?”

    sourire un peu mauvais, un peu doux, un peu mystérieux.
    mais surtout un peu terrifiée devant l'absurdité qu'elle s'apprête à faire.
    elle ricane au fond d’elle-même.
    pourquoi elle fait tout ça ?
    pourquoi est-ce qu’elle n’a que ce plan là ?
    celui qui implique de se sacrifier pour lui.

    @nébuleuse
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    shut up and disappear - ft. rohan EmptyVen 27 Mai - 17:39
    Et si vous ne m'aimez pas encore
    Vous finirez par le faire (c'est plus fort que vous)


    Les mots, encore des mots, jusqu’à ce que la salive leur manque. Pourvu que la gueguerre transpire assez de confiote pour en tartiner la peur de crever. Rohan inspire tranquille. Il a besoin d’oxygène dans la cage pour pas céder à la panique. Les souverains en devenir sont bravaches. La pluie de sang contaminée n’écorche par la perfection de leurs sourires. La répartie qui fuse comme le ronronnement d’un moteur d’un Vespa est un signe de bonne santé. Le fils Johnson tient le coup. La carcasse qui claque comme une machine enrouée c’est juste une illusion.

    Après l’avoir vu boire, il ne se fait pas prier pour finir la gourde jusqu’à la dernière goutte. Ca rafraichit et le gosier et les humeurs. Il a la méfiance chevillée au corps mieux que les lacets des baskets dont il est orgueilleux. Les rats croient que le monde leur ressemble. Belle ironie, les saloperies gratuites jonchent le monde. Ils ont raison la vermine. Rohan roule les yeux. Les Hunters civilisés c’est un conte que juste la gueule de Night met en péril. Ils prennent le thé à cinq heures, glousse en escaladant le perron et apprennent à leurs enfants le Français. Le rire de Night lui donne envie de presser la détente. Il a envie d’en finir avec cette partie de patience. Quel merdier d’être coincé ici et en si mauvaise compagnie, sans même mentionner les monstruosités sous leurs pieds.

    _Tant mieux Night. T’as raison raconte-moi comment t’as aucune loyauté envers ta faction. Je suis la personne idéale pour confier cette information. C’est quoi la prochaine, t’es immunisée ? Abrège si tu veux que je te fasse du chantage. Les molaires du métisse grincent avec condescendance. Je suis le suppléant de l’adjoint d’un conseiller de la Mairie. Déjà trop de mots pour ton QI de mollusque ? Tu préfères un acronyme ? ce sera peut-être suffisamment rudimentaire pour toi.

    La vérité rafistolée, Rohan n’a jamais l’intention de se révéler. Dire je connais Rohan, c’est déjà un mensonge peu importe que les lèvres soient framboise ou ébréchées de gerçures. Suffit d’écouter sa mère deux minutes, pour savoir que Rohan a autant d’identité que de compassion pour la vie humaine, aucune. Sa personnalité, il la démoule fraîchement chaque fois qu’il croise un faciès, juteuse d’hypocrisie, dégoulinante de supercherie.

    Il s’empiffre mais mâche lentement. Les problèmes de digestion sont un enfer dont il se passe. Il a une pensée contrariée pour ses taux de glucose et le sucre qui rend la peau grasse. Rohan n’a pas eu d’acné alors c’est la psychose à l’apparition d’un relief sur son épiderme vierge d’imperfection.

    _Au. Se. Cours. Tu vas me dire que t’es le cerveau de l’opération ? Rohan s’exaspère le flingue de nouveau calibré en direction de la blonde. Bingo. Le métisse retient une grimace d’ennui et d’horreur. Night et ses bonnes idées pour les foutre en l’air encore plus vite.. Merci pour le pique-nique, maintenant saute. Il pense et en l’entendant dans la bouche de l’autre, il croit avoir des hallucinations à cause des crampes. Débile et héroïque. Il a presque l’impression d’entendre Monsieur Johnson. C’est d’un pathétique. Le sort est d’un cynique. Les pommettes tachetées de bruns remontent et les iris céruléens défigurent Night dans un semblant d’impassibilité. T’es peut-être moins conne que ce que je croyais Night. Bien sûr, qu’est-ce que tu crois. Tu veux mon permis du stand de tir pendant qu’on y est ? Le métisse laisse échapper un ricanement mauvais. Il jette un œil vers le sol où croissent les hybrides eucaryotes. C’est ok. Je peux sauter d’ici, mes genoux vont tenir le coup.

    Night fait le diversion. Le fils Johnson se barre. Avec un peu de chance, elle termine crevée. Les esprits romantiques sont les plus flingués. La belle affaire. Rohan dirige l’arme vers les créatures en signe de bonne volonté, la main accrochée à la deuxième crosse. La vigilance est de mise, il ne va pas crier victoire trop tôt.

    _Quand tu veux pétasse.




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    shut up and disappear - ft. rohan EmptySam 18 Juin - 16:22


    shut up and disappear

    elle fronce les sourcils, night. voir rohan, ça lui fait tellement de ride. entendre rohan, ça lui crispe la mâchoire. ce type, il est insupportable. non pas qu’elle n’en doutait, elle en est absolument persuadée depuis leur toute première rencontre. mais plus elle passe du temps avec lui, plus ça se confirme. ce sale petit con, même quand elle fait des efforts, elle, night evans, celle qui n’en fait jamais, voilà qu’il reste dans son petit cinéma de sale gamin prétentieux et orgueilleux. elle voudrait lui faire bouffer sa crème, bouffer le sol, casser ses os et qu’il rentre derrière ses murs inconscient de s’être fait roaster.
    elle soupire lourdement, agacée. elle se sait bête, night. elle a pas l’éducation, elle n’a pas la culture du petit prince, et pourtant. elle le trouve infiniment plus stupide qu’elle às e donner des airs et essayer à tout prix d’avoir raison. c’est plus de la bêtise à ce stade, c’est de l’inconscience.

    t’as conscience qu’à force de faire le mec tu dis des trucs complètement illogique ? on dirait la pub à la télé pour les avc. bouche de travers, paralysie et discours incohérent. sérieusement rohan, ça t’arrive de réfléchir 2 minutes  ou tu parles juste par automatisme en sortant toujours et toujours tes mêmes rengaines pour avoir le dernier mot sans réfléchir 2 secondes à ce que tu déblatères ?

    elle se redresse pour se préparer à agir, plus qu’énervée par le garçon en face d’elle. elle a besoin de bouer, besoin d’agir, alors elle envoie tout dans la rage et la colère. n’en a plus rien à foutre d’essayer de collaborer ou pire, de cohabiter. c’est trop et elle en n’en peut plus, et rohan machintruc la gonfle.

    bah vas-y, ramène toi chez les hunters pour me balancer. tu crois quoi, qu’ils vont venir te récompenser d’avoir poucave une meuf non loyal ? non mais dans quel monde tu vis ? ça s’voit qu’t’y connais rien. réfléchis deux secondes. juste deux par pitié. tu crois qu’ils sont pas au courant les hunters ? que je fais semblant ? nan, ils le savent. alors vas-y ramène toi chez eux. ose rentrer dans ce trou à rat comme tu dis, déjà t’as pas les couilles, t’es qu’une mauviette. tu crois qu’ils te diront quoi ? tout le monde le sait. tout le monde le sait que je les déteste, je vous déteste tous.  et dès que je me serai barrée de se foutue rocher avec toi, je me barrerai d’hovden.

    elle crache ses mots, sa frustration, sa rage à son visage. parce que ouais, elle se barrera, night. il disait qu’elle avait pas de but tout à l’heure, lui riait au nez. mais night, elle reprendra sa liberté. elle se l’est juré.

    rohan prêt à son tour, rohan qui pointe enfin son arme sur quelque chose d’utile, à savoir, les monstres et pas elle. night qui sort la corde de son sac, son piollet, noue les deux ensembles pour se préparer. quand elle aura fait diversion, elle le plantera dans la roche pour que rohan et elle puisse descendre. sans doute que ses genoux tiendront, mais c’pas le moment de faire un faux mouvement. parce que derrière, il faut courir. et vite.
    elle récupère le vieux torchon qui abritait les baies cueillit plutôt, en fait une boule de gravelas trouvés au sol, et d’un coup sec avec son couteau, elle se cisaille la paume de la main pour faire couler un peu de sang en grimaçant. ça sera l’appât parfait.  

    maintenant, connard. tue-en au moins un. si possible deux.

    c’est le signal.  les coups de feux qui démarrent et le cerveau qui arrête de réfléchir. night lance l'appât de toute ses forces  qui s’écrase au sol plus loin. y’a deux claqueurs qui foncent dessus, ça en laisse deux sous rohan qu’il peut flinguer autant qu’il veut.
    juste après, elle plante son piollet et sa roche avec la corde pour pouvoir descendre du promontoire.
    elle crie sur rohan, l’attrape et le tire vers la corde pour qu’il descende tant que les 2 autres monstres sont loin. il en a tué un ? deux ? elle sait pas, ça va trop vite. pitié qu’il en ait eu au moins un.

    tu les as eu ??? magne-toi, descends !!

    elle descendra après lui, et ils courront le plus vite possible.  

    @nébuleuse
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